Actifs > 50% des jeunes Bas-Normands sont actifs sur les réseaux sociaux dès l'âge de 12 ans. Or Facebook bloque officieusement tout compte avant l'âge de 13 ans.
Accès > 82% des jeunes Bas-Normands peuvent accéder à Internet à domicile avec le wifi. Ils sont 78% à se connecter tous les jours au web.
Favoris > 91% des lycéens bas-normands utilisent Youtube, puis Facebook (86%), Google (85%), Skype (60%), Twiter (37%), Ebay et autres sites commerciaux (34%).
L'agilité des jeunes pour taper un texto sur leur téléphone portable ne surprend plus personne. Les doigts dégainent plus vite que le phrasé. Dans la cour de récréation ou à la maison, le téléphone portable est devenu le prolongement presque naturel de l'une de leurs mains. "C'est clair que je ne le lâche jamais", concède Baptiste, élève en Seconde au lycée Dumont d’Urville à Caen. "Je le checke tout le temps pour mater mes applis ou mon agenda".
Fin janvier, il s'est rapidement reconnu quand une équipe de chercheurs lui a présenté, ainsi qu'à ses camarades de classe, les résultats d’une étude réalisée en 2014 à partir des réponses de 5 000 lycéens et apprentis bas-normands, visant à en savoir plus sur leur utilisation des écrans. Le verdict est sans appel : 90 % des jeunes déclarent pouvoir utiliser leur téléphone pour aller sur Internet, quand 25 % des sondés assurent passer la nuit avec leur smartphone allumé dans leur lit.
Les filles plus harcelées que les garçons
"L'étude révèle qu'il n'existe pas de fracture numérique entre les jeunes", constate Sophie Jehel, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris 8, auteur de cette enquête. "Si tout le monde est bien équipé, il est en revanche intéressant de constater qu'en fonction du milieu social dont l'enfant est issu, son réseau numérique sera plus ou moins large". Sans surprise, le leader mondial, Facebook, demeure incontournable chez les 12-18 ans. Il est devenu non seulement un outil de partage de masse, mais aussi pour beaucoup la première source d'information. 70 % des jeunes y revendiquent plus de 150 contacts, "ce qui n’est pas sans poser question quant à la maîtrise des informations personnelles", s'interroge Sophie Jehel.
"On se sert aussi beaucoup de Facebook pour chater en groupe avec nos amis le soir", complète Camille, 16 ans, qui assure avoir bien conscience des "dangers" qui rodent sur la toile. En plus du "devoir d'être joignable tous le temps", elle a vite perçu que les filles pouvaient être plus facilement embêtées que les garçons. L'étude va dans ce sens. Les filles ont trois fois plus d’appréhension vis-à-vis d’agressions personnelles. Elles sont près de 19 % à avoir subi des situations de harcèlement, d’insulte, de menace, de moquerie ou de question indiscrète, contre 9% chez les garçons. Dans sa classe, Guillaume en a été victime : "on arrêtait pas de m'insulter sur Facebook et j'ai dû fermer mon compte. Rien de dramatique, mais c'est sûr qu'il vaut mieux être bien dans sa tête quand ça vous arrive et ce n'est pas rare."
Ils sont également nombreux à se plaindre de la publicité (27%) et à craindre les virus (52%). "Il faut limite se déconnecter en permanence pour ne plus être traqué, sinon tu te fais avoir tout le temps", souligne Victor, en Seconde et qui n'hésite pas à avouer également "être gêné par la vitesse à laquelle les infos circulent sur les réseaux". Là est toute la difficulté pour certains jeunes qui ont l'impression de se désocialiser malgré eux dès lors qu'ils ne suivent plus la conversation ou le phénomène du moment... sur les réseaux.
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