Le Paris SG rêve d'une revanche face à Chelsea et José Mourinho, qu'il reçoit mardi (20h45) en 8e de finale aller de la Ligue des champions, mais une incroyable série de blessures complique sérieusement les choses au coeur d'une saison moyenne.
87e minute du quart de finale retour la saison dernière à Stamford Bridge: Demba Ba devance Maxwell et trompe Sirigu. Chelsea gagne 2-0 et se qualifie, José Mourinho court comme un perdu jusqu'au poteau de corner et commence à savourer son triomphe.
Ensuite, Paris a gagné la Coupe de la Ligue et remporté un deuxième championnat d'affilée. Mais ce revers a fait naître un doute: le projet parisien de régner sur l'Europe est-il viable, surtout à si court terme ?
Pourtant, peu de choses séparaient Paris des Blues la saison dernière. Interrogé sur ce qui avait fait la différence entre le coaching des deux entraîneurs, Mourinho avait d'ailleurs répondu: "le cul".
"Je ne dirais pas qu'on a gagné parce qu'on était meilleur. On a gagné parce qu'on a marqué un but à Paris et qu'on n'en a pas concédé à Londres", a-t-il encore estimé lundi.
Mais au moment de ces retrouvailles, une marche plus bas que la saison dernière, le constat a un peu changé et la balance semble pencher plus franchement du côté d'Eden Hazard et des siens.
Le fameux "projet parisien" semble un peu stagnant, ralenti par le fair-play financier et perturbé par une saison compliquée.
- Cascade de blessures -
Le club de la capitale n'est, en effet, que 3e de Ligue 1 et sa saison n'a pas connu beaucoup de sommets, à l'exception d'une victoire 3-2 contre Barcelone, qui n'a pas empêché les Catalans de finir en tête de la poule.
Surtout, Laurent Blanc doit gérer une invraisemblable cascade de blessures, qui lui a déjà coûté deux points en L1 samedi contre Caen, un match fini à neuf contre 11 (2-2).
Lucas, Cabaye et Aurier sont indisponibles. Marquinhos, Matuidi, Pastore et Thiago Motta sont finalement dans le groupe mais leur état de forme réel est incertain.
"On ne peut pas attaquer un match comme celui-là si on n'est pas à 100%. Ceux qui débuteront seront à 100%", a assuré Blanc lundi. Mais l'état de son banc de touche n'inspire tout de même pas la plus grande confiance.
Chelsea, lui, domine nettement la Premier League et semble plus fort que jamais.
"Ils sont plus forts. Ils ont mieux compris la philosophie de Mourinho, le message passe mieux. Il y a aussi quelques joueurs de grande qualité qui sont arrivés. C'est un grand club, avec beaucoup de joueurs fantastiques, pas seulement Hazard et Diego Costa, mais aussi Matic, Fabregas, Willian", a ainsi déclaré David Luiz, l'ancien de la maison Bleue.
- Rester froid -
Pour autant, la perspective de ce double choc paraît un peu moins terrifiante qu'en décembre au moment du tirage au sort.
Depuis, Chelsea a connu quelques accrocs, une vilaine défaite 5-3 contre Tottenham ou un surprenant naufrage 4-2 en FA Cup contre Bradford. Paris de son côté s'est un peu reconstruit, avec Ibrahimovic qui revient en forme au bon moment, et une défense solidifiée qui sera, selon Blanc, la clé du match.
"C'est toujours la clé des grands matches", a-t-il dit en appelant son groupe à rester "très, très froid même si ça sera très chaud sur le terrain".
Il faudra donc surveiller Verratti, véritable aimant à cartons jaunes, et surtout le pénible Diego Costa. L'Espagnol né au Brésil n'aura peut-être pas beaucoup de ballons, car on imagine mal Chelsea se ruer à l'attaque. Mais ballons ou pas, il se fera un plaisir de pourrir la vie de Thiago Silva et David Luiz.
Ce dernier a aussi lancé un nouvel appel au public du Parc des Princes, auquel il avait reproché samedi de dormir: "C'est important dans ces conditions d'avoir une connexion avec les supporteurs. Et ils peuvent aussi essayer de nous réveiller si on dort sur le terrain." Vu l'enjeu, ce serait malheureux.
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