Manuel Valls a dénoncé lundi les propos de Roland Dumas "qui ne font pas honneur à la République", après que l'ex-ministre PS eut affirmé que le Premier ministre était "probablement" sous influence juive.
"Aucun mot, aucun acte" à caractère antisémite "ne peut être accepté par un responsable politique, associatif (), l'antisémitisme n'est pas une opinion, ce n'est pas une petite plaisanterie", a affirmé Manuel Valls devant des élus au Conseil régional d'Ile-de-France.
Manuel Valls s'est refusé à répondre "d'un point de vue personnel" à Roland Dumas, qui avait déclaré dans la matinée que le chef du gouvernement était "probablement" sous influence juive, évoquant ses "alliances personnelles" et, sans la nommer, l'épouse du Premier ministre, Anne Gravoin.
Mais il a dénoncé "les propos d'un homme dont on connaît le passé et qui ne font pas honneur à la République depuis bien longtemps".
"Ce que je sais (), c'est qu'on n'a pas suffisamment réagi au cours de ces dernières années, par rapport à un certain nombre de propos antisémites, antijuifs", a dit Manuel Valls.
"On a crié il y a quelques mois à Paris +Mort aux juifs+. La mobilisation après les crimes de Merah à Toulouse et à Montauban n'a pas été à la hauteur", de même qu'après la violence à l'encontre d'une famille à Créteil "n'était pas au niveau", a-t-il fait valoir.
Selon le chef du gouvernement, "le réveil des consciences ne doit plus jamais retomber". Faisant référence aussi aux événements de Copenhague, il a mis en avant "la nécessité d'un travail sur nous-mêmes, d'une prise de conscience, d'un engagement de tous les instants pour lutter contre l'antisémitisme".
"C'est une mobilisation et une cause nationale, le président de la République a eu l'occasion de le rappeler", a-t-il dit.
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