Les islamistes de Boko Haram se sont retirés samedi en milieu de journée de Gombe, une capitale régionale du nord-est du Nigeria qu'ils avaient investie dans la matinée, et où le couvre-feu a été décrété par les autorités.
Samedi vers 09H00 locales (08H00 GMT), les islamistes ont fait irruption à Gombe à bord d'une trentaine de pick-up et sur plusieurs motocyclettes, en tirant à l'arme lourde et en distribuant des tracts appelant les populations à ne pas aller voter aux élections générales prévues fin mars, ont affirmé à l'AFP plusieurs résidents joints depuis Kano, la plus grande ville du Nord.
Ils ont progressé jusqu'au coeur de la cité, sans rencontrer de résistance des forces habituellement présentes sur place. La ville a été survolée par un avion militaire, qui n'a cependant tenté aucune riposte contre les islamistes, ont affirmé les témoins.
Certains résidents, prévenus de leurs arrivée des par habitants de zones voisines, avaient évacué leurs maisons.
A la suite de cette incursion, le gouverneur de l'Etat de Gombe, Ibrahim Dankwambo, a décrété un couvre-feu de 24 heures sur tout le territoire relevant de son autorité, a indiqué à l'AFP son porte-parole, Ayuba Aluke.
En vertu de cette mesure, "les résidents doivent rester chez eux" jusqu'à la levée du couvre-feu, pour ne pas gêner "les forces de sécurité qui travaillent à restaurer la loi et l'ordre dans la ville", a ajouté M. Aluke.
En début d'après-midi, les islamistes se sont retirés de Gombe, sans avoir livré de combats, ont assuré des témoins.
"Ils étaient tous vêtus de tenues militaires. Ils ont quitté la ville de leur propre gré" en direction "de la ville de Dakin-Kowa" à une quarantaine de km de là, a affirmé un des résidents de Gombe, Bello Jatau.
Depuis leurs domiciles, certains résidents ont indiqué avoir vu apparaître dans les rues de Gombe des patrouilles de soldats tirant en l'air.
"Les balles volent partout. Les soldats tirent n'importe comment. Une balle a traversé le mur de ma cuisine, mais heureusement pour ma famille, nous étions tous réfugiés dans la chambre", a dit un habitant.
Aucune indication n'était cependant disponible dans l'immédiat sur d'éventuels blessés ou décès durant ces derniers évènements.
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