Le 6 juin dernier, date du 70ème anniversaire du Débarquement. Rappelez-vous: il faisait beau.
Ce jour-là, pourtant, impossible pour Pierre Rivière de mettre les pieds sur sa terrasse : dès 9h du matin un nuage de poussière s'abat une nouvelle fois sur sa maison, à Sées. Cette pollution émane de la SEP, une entreprise de broyage de bois, propriété de la famille Pelleray, qui s'est implantée là en 2003.
Le riverain appelle la gendarmerie, la mairie, mais la pollution perdure.
Entre les odeurs, les mouches et les rats : les riverains vivent un véritable cauchemars, explique Maître Descoubes, du barreau de Paris, avocat du prévenu ... qui 2h plus tard, dans 1 coup de sang, a pris sa voiture et a pénétré sur le site industriel.
Ce jeudi 12 février devant le tribunal correctionnel d’Alençon, le riverain était accusé de menace réitérée de destruction dangereuse, de crime contre personne, et de violence avec usage et menace d'une arme.
Son avocat a argumenté sur le trouble grave et anormal du voisinage par la SEP, sur le Ministère de l'écologie qui a été saisi, sur les 450 attestations d'habitants de Sées, y compris du maire, qui se plaignent tous de la pollution de l'entreprise.
La procureure a requis de la prison, avec sursis.
Finalement le tribunal a condamné le riverain à 1500€ d'amende et 1200€ de dommages aux parties civiles, ainsi qu'à la saisie du fusil qu'il avait chez lui, sous l'armoire de sa chambre à coucher.
Mais à Sées, aujourd'hui, la pollution continue … et le riverain condamné ce jeudi vient d'annoncer qu'à son tour il attaque la SEP en justice : pour trouble du voisinage et mise en danger de la vie d'autrui, de par la pollution.
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