Chiffres à l'appui, les organisateurs de la cérémonie affirment qu'une apparition aux Victoires se traduit par une hausse des ventes des disques dans la foulée. "C'est vrai pour les artistes qui vendaient déjà beaucoup comme pour de nouveaux entrants", assure à l'AFP Gilles Desangles, directeur général des Victoires.
Pour l'édition 2014, cette exposition médiatique a bénéficié à tous: les plus connus comme Stromae (+70% de disques vendus la semaine suivant la cérémonie) ou Julien Doré (+116%). Mais aussi ceux qui sont moins habitués des plateaux de télévision: +154% pour le groupe Cats On Tree, +218% pour HollySiz (pseudonyme de l'actrice Cécile Cassel) et même +389% pour le trompettiste Ibrahim Maalouf.
L'impact sur les ventes est certes loin d'être aussi spectaculaire qu'un prix littéraire pour un roman, mais il n'est pas négligeable pour un secteur en crise et témoigne de l'importance de cette cérémonie annuelle, suivie l'an dernier par 3,1 millions de téléspectateurs sur France 2.
De plus, il n'est pas nécessaire de gagner pour en profiter. Rover, avec une prestation remarquée aux 28e Victoires en février 2013, avait par exemple relancé son premier album, sorti un an auparavant et qui avait finalement été certifié disque d'or (50.000 exemplaires écoulés), selon son label Cinq 7/Wagram. Le chanteur avait également vu arriver de nouvelles demandes de concerts "de manière spontanée".
- Télé-crochet et reprises -
Une vingtaine de "prestations" live sont prévues lors de la cérémonie, vendredi, dont celles des six nommés dans les catégories révélation (scène et album): Vianney, Indila, Frànçois & the Atlas Moutains, Alb, Benjamin Clementine et Féloche. Une apparition possiblement synonyme d'"accélérateur de carrière", estime Christophe Palatre, patron du label Parlophone/Warner Music France et actuel président des Victoires.
Cette soirée prend d'autant plus d'importance que ces artistes ont généralement du mal à exister à la télévision le reste de l'année. Les télé-crochets ou émissions spéciales consacrées à des grands noms de la chanson sont certes à la mode, mais on y chante le plus souvent des reprises.
"La musique est en train de devenir le parent pauvre à la télévision", estime le Snep, principal syndicat des producteurs de disques. En 2014, aux heures de grande écoute (20H/23H), la musique a représenté entre 2 et 3% du temps d'antenne de TF1 et France 2, moins de 1% sur France 3 et Canal+ et 0% pour M6, selon le syndicat.
Or, la télévision reste un média encore très pescripteur, loin derrière la radio mais davantage que internet, selon un sondage Ifop de janvier 2014.
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