C’est alors qu’un mystérieux correspondant luxembourgeois l’informe sur le fonctionnement de la chambre de compensation bancaire Clearstream. Fasciné par cette nouvelle affaire, Denis Robert s’y consacre entièrement… au risque de s’y perdre, car ses ennuis ne font que commencer.
Parler de ce scandale qui a défrayé la chronique pendant des années, sans que les Français comprennent bien de quoi il retournait, est un pari audacieux, entièrement gagné par Vincent Garenq, déjà auteur de l’excellent "Présumé coupable", sur les ravages de l’affaire d’Outreau. Avec beaucoup d’habileté et de pédagogie, le cinéaste a réussi à rendre compréhensibles les mécanismes extrêmement complexes de cette affaire, même si, bien sûr, il ne peut en dévoiler tous les mystères. Grâce à l’interprétation très convaincante de Philippe Lellouche, qui trouve là son meilleur rôle, le cinéaste montre également les dégâts causés sur la famille de son héros par son enquête, en soulignant, ainsi, le caractère obsessionnel de celle-ci et l’ego démesuré du journaliste.
Il reste que ce film passionnant constitue un magnifique hommage aux journalistes d’investigation, prêts à tous les risques pour débusquer une vérité qui se dérobe et dérange tant de gens haut placés.
Pratique. Thriller français. De Vincent Garenq, avec Philippe Lellouche (Denis Robert), Charles Berling (le juge Van Ruymbeke), Laurent Capelluto (Imad Lahoud), Florence Loiret Caille (Géraldine), Éric Naggar (J.-L. Gergorin) (1h46).
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