La Grèce et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont trouvé un accord pour bâtir un plan de réformes destiné à relancer la croissance du pays, a annoncé mercredi le Premier ministre grec Alexis Tsipras.
"Une commission de coopération sera mise en place pour élaborer un accord sur des réformes qui vont relancer la croissance () et auront un objectif social", a indiqué M. Tsipras, à l'issue d'une rencontre avec le secrétaire général de l'OCDE Angel Gurria.
"Cette coopération va se faire non sur la base de ce qui avait été décidé auparavant", c'est-à-dire les plans d'aide des créanciers du pays, "mais sur la base du mandat populaire et de ce qui a été annoncé dans le discours de politique générale", a lancé M. Tsipras.
De son côté, M. Gurria a souligné que l'OCDE était "là pour travailler avec et pour la Grèce". "On n'est pas ici pour dire à la Grèce ce qu'elle doit faire, mais pour lui donner des outils déjà utilisés par d'autres gouvernements pour résoudre les mêmes problèmes", a-t-il souligné après un entretien de plus d'une heure avec le Premier ministre grec.
Cetre rencontre intervient quelques heures avant la réunion cruciale des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles, au cours de laquelle le ministre grec Yanis Varoufakis aura la lourde tâche de présenter le plan alternatif que veut appliquer la Grèce pour remplacer le plan de sauvetage UE-FMI, appliqué au pays au début de la crise en 2010.
Ce plan qui s'achève le 28 février en ce qui concerne l'UE, et en 2016 pour le FMI, comprenait des prêts d?environ 240 milliards d'euros en échange de mesures strictes d'austérité qui ont lourdement pesé sur la population.
M. Tsipras, qui se rendra à Paris, siège de l'OCDE, "très prochainement pour officialiser cette coopération", a précisé qu'"il y avait des objectifs communs" entre la Grèce et l'OCDE, ce qui permet "leur coopération étroite pour "appliquer les réformes".
M. Gurria a aussi dit que la coopération porterait "sur les secteurs de l'imposition et de la compétitivité".
"Certaines mesures sur l'éducation, sur la justice sociale, sur la lutte contre la corruption, sur le regain de compétitivité prennent du temps, les changements ne pourront être observés que sur le long terme. Mais nous sommes prêts à travailler avec vous sur ces points", a-t-il souligné.
Il y a deux ans, un plan de réformes de l'OCDE avait été convenu avec le précédent gouvernement de coalition, entre la droite et les socialistes, mené par le conservateur Antonis Samaras, portant surtout sur l'ouverture des métiers et la compétitivité, dont une partie avait été déjà mise en route.
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