"Picasso avait une confiance absolue en moi, c'est peut-être" à cause de "ma discrétion", a assuré mercredi son ancien électricien Pierre Le Guennec, 75 ans, au premier jour de son procès pour "recel" de 271 oeuvres, qui s'est ouvert devant le tribunal correctionnel de Grasse.
"Monsieur et Madame m'appelaient +petit cousin+", a confié le prévenu à la barre, en racontant par le menu comment Jacqueline, dernière muse de Picasso, lui donna un jour la boîte qui fut remisée dans son garage pendant quatre décennies. "Elle m'a dit +Ca, c'est pour vous+", se souvient-il.
La nouvelle de la découverte voici quatre ans du trésor inédit avait fait le tour du monde.
La première journée du procès de trois jours devant le tribunal correctionnel de Grasse est consacrée à l'interrogatoire de l'ex-électricien et de son épouse Danielle, 71 ans. Puis viendra l'audition des parties civiles, soit trois héritiers présents de Pablo Picasso, qui ont la certitude que les oeuvres ont été volées.
L'enjeu financier et patrimonial est de taille: une boîte comprenant, en parfait état de conservation, 180 oeuvres et un carnet de 91 dessins. Elle avait été entreposée durant quatre décennies par le couple de retraités dans le garage de leur maison, à Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes).
Les oeuvres, qui s'échelonnent entre 1900 et 1932, sont très disparates mais comprennent des pépites, comme neuf "collages cubistes" très rares, précise Me Jean-Jacques Neuer, avocat de Claude Picasso, fils de l'artiste en charge de l'authentification des oeuvres.
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