Un homme, qui avait déjà été placé en garde à vue, en 2014, dans l'enquête sur le meurtre de la joggeuse Patricia Bouchon, en février 2011 à Bouloc (Haute-Garonne), a été interpellé lundi matin, a-t-on appris de sources proches du dossier.
"Ce suspect avait déjà été entendu dans cette enquête. Le temps de sa garde à vue étant quasiment expiré, il devrait être déféré dans les plus brefs délais" devant la justice, a expliqué à l'AFP une de ces sources, confirmant une information du site internet de la Dépêche du Midi.
"Ce suspect avait été auditionné une première fois en octobre 2011 dans le cadre des investigations des enquêteurs", a précisé une autre source. "Il a ensuite été placé en garde à vue en janvier et en juin 2014, après avoir été reconnu par plusieurs témoins comme l'homme du portrait-robot diffusé en 2013", a-t-elle ajouté.
Le portrait-robot avait été élaboré dès le début de l'enquête sur la base du témoignage d'un automobiliste qui avait remarqué une Renault Clio de première génération immobilisée, sans lumière. Il avait alors aperçu le conducteur à la lumière de ses phares, vers 04H30 sur une petite route proche de Bouloc (Haute-Garonne), là où Patricia Bouchon disparaissait cette même nuit du 14 février 2011, lors de son jogging.
Dans cette affaire, plus d'une dizaine de personnes avaient été placées en garde à vue par les gendarmes de la section de recherches de Midi-Pyrénées, avant d'être mis hors de cause.
Sollicité par l'AFP, le procureur de la République de Toulouse, Pierre-Yves Couilleau, a annoncé la tenue d'une conférence de presse lundi vers 16H30.
"C'est un moment important de l'enquête pour la famille de Patricia Bouchon" a déclaré lundi à l'AFP Me Stéphane Juillard, avocat des parties civiles, tout en ajoutant: "Nous restons mesurés, prudents, car il y a eu tellement de rebondissements, tellement de déceptions dans cette affaire".
"Nous attendons d'en savoir plus sur la mise en examen de cet homme et de savoir s'il est placé en détention", a ajouté Me Juillard.
L'avocat n'a pas souhaité évoquer, avant le point presse du procureur, les éléments qui ont permis de remonter jusqu'au suspect depuis sa première audition. "Il a fallu faire des recoupements, cela nécessitait du temps", a-t-il déclaré.
Âgée de 49 ans, Patricia Bouchon, secrétaire dans un cabinet d'avocats toulousains et mère de famille sans histoires, était partie vers 04H30, comme chaque matin, faire son jogging autour de Bouloc, à 25 km au nord de Toulouse.
Cette femme mince de 1,60 mètre et 50 kilos, aux cheveux châtain clair, n'est jamais revenue. Son corps n'a été retrouvé qu'un mois et demi plus tard dissimulé dans un conduit d'eau sous une petite route à 14 km de chez elle.
Patricia Bouchon avait eu les vertèbres et le crâne enfoncés par des coups. Son meurtrier avait aussi essayé de l'étrangler, mais n'aurait pas abusé d'elle.
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