Des centaines de voitures d'auto-école menaient lundi des opérations escargot, perturbant la circulation sur plusieurs axes routiers en France, pour contester la réforme du permis de conduire en cours d'examen au Parlement.
Manuel Valls, lui, s'est montré ferme: "On discute", a dit le Premier ministre, "mais on ne cède pas".
En région parisienne, trois cortèges rassemblant près d'un millier de véhicules convergeaient vers Paris depuis la porte d'Auteuil, des Yvelines et de Rosny-sous-Bois, a indiqué à l'AFP l'Union nationale intersyndicale des enseignants de la conduite (Unidec). L'impact sur le trafic était limité.
A Marseille, dès 7H00, près de 250 voitures d'auto-école de la région bloquaient la circulation dans le centre, ne laissant passer les véhicules que sur une seule voie et provoquant un important bouchon, selon un photographe de l'AFP.
"Je suis pris pour un con par Macron", "un carnet de timbres et un permis de conduire", "la formation du conducteur n?est pas un objet de consommation comme les autres", pouvait-on lire sur les affiches collées sur les véhicules auto-école.
En Lorraine, un cortège de 220 voitures et trois poids lourds sont partis peu avant 10H00 du péage de Gye (Meurthe-et-Moselle) sur l'A31 pour arriver à Nancy vers 11H00.
Même type de cortège à Lyon, avec 170 véhicules selon la préfecture, escortés de trois poids lourds, qui ont entamé une opération escargot dans le centre-ville dans la matinée.
A Limoges comme à Grenoble, plus d'une centaine de voitures ont également encombré les axes routiers.
A Bordeaux, plusieurs centaines de voitures d'auto-école ont commencé peu après 09H00 une opération escargot sur la rocade périphérique, avant de se diriger vers Langon, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Bordeaux, où ils doivent rencontrer en fin de matinée le député PS Gilles Savary, rapporteur de la loi Macron à l'Assemblée nationale
La profession se mobilise, à l'appel de l'Union nationale intersyndicale des enseignants de la conduite (Unidec) et des trois principaux réseaux d'auto-écoles, ECF, CER et City'Zen, pour faire évoluer le contenu de la loi Macron, dont l'examen se poursuivra la semaine prochaine à l'Assemblée nationale.
Elle s'inquiète, entre autres, du recours possible, introduit par ce nouveau texte, à d'autres intervenants que les inspecteurs pour les examens pratiques du permis de conduire, notamment des agents de La Poste.
Autre point de crispation, la suppression du seuil minimal obligatoire de vingt heures de cours avant présentation à l'examen.
Les professionnels refusent également que l'évaluation initiale puisse se faire à distance, sans contact direct avec un professionnel, comme le prévoit la loi.
La disposition contenue dans le projet de loi Macron est "un coup de jeune, comme l'avait dit le président de la République, pour baisser le coût du permis de conduire et réduire les délais. Donc on ne cède pas", a expliqué Manuel Valls sur Europe 1.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.