Plusieurs centaines de voitures d'auto-écoles menaient lundi des opérations-escargot, perturbant la circulation sur plusieurs axes routiers en France, pour contester la réforme du permis de conduire en cours d'examen au Parlement.
Manuel Valls, lui, s'est montré ferme: "On discute", a dit le Premier ministre, "mais on ne cède pas".
En région parisienne, entre 750 et 1.000 véhicules convergeaient vers Paris, répartis entre la porte d'Auteuil (environ 200 voitures), un cortège venant des Yvelines (150 véhicules) et un convoi de 400 à 600 voitures en provenance de Rosny-sous-Bois, a indiqué à l'AFP l'Union nationale intersyndicale des enseignants de la conduite (Unidec). Elle prévoyait que le convoi arrive à École militaire "en fin de matinée".
Le trafic était notamment fortement ralenti sur l'A13 entre Poissy (Yvelines) et Paris, selon le Centre national d'information routière, mais le cumul des bouchons enregistrés autour de la capitale était comparable au trafic habituel.
A Marseille, dès 7H00, près de 250 voitures d'auto-écoles de la région bloquaient la circulation dans le centre, ne laissant passer les véhicules que sur une seule voie et provoquant un important bouchon, selon un photographe de l'AFP.
"Je suis pris pour un con par Macron", "un carnet de timbres et un permis de conduire", "la formation du conducteur n?est pas un objet de consommation comme les autres", pouvait-on lire sur les affiches collées sur les voitures-école.
Outre Paris et Marseille, des rassemblements sont prévus dans treize villes de province, comme Lyon et Bordeaux, à l'appel de l'Union nationale intersyndicale des enseignants de la conduite (Unidec) et des trois principaux réseaux d'auto-écoles, ECF, CER et City'Zen.
La profession se mobilise pour faire évoluer le contenu de la loi Macron, dont l'examen se poursuivra la semaine prochaine à l'Assemblée nationale.
Elle s'inquiète, entre autres, du recours possible, introduit par ce nouveau texte, à d'autres intervenants que les inspecteurs pour les examens pratiques du permis de conduire, notamment des agents de La Poste.
Autre point de crispation, la suppression du seuil minimal obligatoire de vingt heures de cours avant présentation à l'examen.
Les professionnels refusent également que l'évaluation initiale puisse se faire à distance, sans contact direct avec un professionnel, comme le prévoit la loi.
"On discute, bien sûr, mais on ne cède pas", a déclaré lundi le Premier ministre sur Europe 1.
La disposition contenue dans le projet de loi Macron est "un coup de jeune, comme l'avait dit le président de la République, pour baisser le coût du permis de conduire et réduire les délais. Donc on ne cède pas", a expliqué Manuel Valls.
Une réunion est prévue mardi entre les organisations syndicales et le rapporteur thématique du projet de loi Macron, le député PS Gilles Savary, selon Frédéric Martinez, directeur du réseau ECF.
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