Les négociateurs du climat se sont retrouvés dimanche à Genève pour une semaine de travail autour du texte du futur accord de Paris, le président des négociations les exhortant à travailler efficacement, avec "le sens du compromis et de l'urgence".
"Nous devons travailler avec un sens encore plus aigu de l'urgence", a lancé lors de la séance plénière d'ouverture le péruvien Manuel Pulgar Vidal, rappelant les avertissements contenus dans le dernier rapport des scientifiques du Giec, rappelant aussi que l'année passée fut la plus chaude jamais enregistrée sur terre.
"Notre tache commune est de produire cette semaine un texte de négociation de l'accord, un document plus précis et plus clair" (que le brouillon actuel ndlr), a souligné le ministre de l'Environnement du Pérou. "Je vous demande de travailler avec efficacité, et le sens du compromis. Je vous demande de trouver des solutions novatrices, le temps est compté, chaque jour doit être un succès. Ce n'est pas une compétition entre nous".
Il a appelé les Etats à "s'occuper cette année des difficultés politiques" sources de blocage récurrent des négociations: répartition de l'effort entre les pays, financement
"Je vous encourage à tenter des compromis pragmatiques sur les mesures d'atténuation (du réchauffement climatique), d'adaptation, les financements, () avec une attention particulière aux besoins et attentes des pays en développement", a-t-il encore dit.
Ces discussions intermédiaires, sous l'égide de l'Onu, visent à aboutir en fin d'année à Paris à l'accord le plus ambitieux jamais signé pour lutter contre le réchauffement climatique, entente universelle devant prendre le relais du protocole de Kyoto pour l'après-2020.
La communauté internationale s'est fixé comme objectif de limiter la hausse de la température mondiale à +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, faute de quoi la science prévoit un dérèglement climatique lourd de conséquences sur les sociétés et les économies en particulier des régions les plus pauvres.
"La session de Genève est la seule session de négociation d'ici mai; son objectif est de tenir votre engagement qui consiste à présenter vendredi (13 février) à 18h le texte de négociation de l'accord de Paris sur le climat", a déclaré dimanche aux représentants des 195 Etats l'Américain Daniel Reifsnyder, qui doit co-présider les débats de la semaine avec l'Algérien Ahmed Djoghlaf.
L'Afrique du sud, au nom d'un très large ensemble de pays émergents et en développement, en a appelé à la bonne volonté - notamment des pays riches, appelés à préciser comment ils comptent tenir leur promesse d'accroître l'aide financière aux pays pauvres face au réchauffement climatique (l'objectif étant de 100 milliards de dollars annuels d'ici 2020).
"On nous a demandé de faire tellement, en tant que tout premiers pays à supporter les impacts du changement climatique, et nous avons fait tant de concessions dans ces négociations au cours des années. Le groupe attend de voir ce que nos partenaires sont prêts à mettre sur la table," a déclaré la représentante sud-africaine Nozipho Mxakato-Diseko.
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