La mobilisation des électeurs du Doubs était en légère hausse à la mi-journée dimanche, au deuxième tour de la législative partielle, dans un duel serré entre PS et FN, à valeur de test électoral national avant les départementales en mars.
Malgré un froid glacial, la participation des électeurs de la 4e circonscription du Doubs était en hausse à midi, à 16,25% contre 14,38% à la même heure lors du 1er tour dimanche dernier, selon la préfecture.
Le duel oppose la candidate du Front national, Sophie Montel, 45 ans, arrivée en tête du 1er tour avec 32,60% des voix, au socialiste Frédéric Barbier (28,85%), 54 ans, dans un scrutin organisé un mois après les attentats de Paris.
Dimanche dernier, l'abstention, qui est l'une des clés de cette élection, s'était élevée à 60,5%. Les bureaux de vote qui ont ouvert à 8 heures fermeront à 18H00.
Sous un ciel gris, les électeurs se pressaient dimanche matin vevrs la mairie de Pont-de-Roide-Vermondans (Doubs), à une dizaine de kilomètres au sud de Montbéliard, commune du socialiste Frédéric Barbier, vice-président du conseil général du Doubs.
Semblant détendu et affichant un sourire, Frédéric Barbier, donné favori selon un sondage Ifop publié jeudi, a voté vers 11 heures à Pont-de-Roide, serrant au passage les mains de plusieurs connaissances, a constaté un journaliste de l'AFP.
"J'ai conscience que je suis le seul candidat à voter" aujourd'hui, a-t-il déclaré, faisant allusion au fait que la candidate frontiste Sophie Montel ne vote pas dans la circonscription, celle-ci habitant à une vingtaine de kilomètres de Besançon. Sophie Montel avait assisté dimanche dernier au dépouillement des suffrages au bureau de vote d'Allenjoie.
Un sondage Ifop donnait jeudi M. Barbier vainqueur du scrutin avec 53% d'intentions de vote contre 47% à sa concurrente du FN.
Cette partielle, destinée à pourvoir le siège laissé vacant dans la 4e circonscription par Pierre Moscovici après son départ pour la Commission européenne, a été érigée en test par l'ensemble de la classe politique avant les prochaines départementales.
Quelque 66.826 électeurs sont appelés aux urnes.
- Les éleceurs UMP en arbitres -
Mme Montel, eurodéputée FN et lepéniste de la première heure, fait face au vice-président du conseil général du Doubs, homme du terroir.
Pour l'emporter, le candidat socialiste doit compter sur un report de voix des électeurs de l'UMP, après l'échec de leur candidat, Charles Demouge, au 1er tour (26,54% des voix).
L'UMP a appelé ses électeurs à voter blanc ou à s'abstenir, sans leur demander de faire barrage au Front national. Le parti a choisi, mardi, d'opter pour le "ni-ni" (ni vote FN, ni vote PS), contre l'avis de Nicolas Sarkozy qui plaidait pour une inflexion, avec un texte appelant à faire barrage au Front national.
Les électeurs de l'UMP se trouvent ainsi de facto placés en position d'arbitres pour départager les candidats.
Ce scrutin a attisé les passions politiques jusqu'au plus haut sommet de l'Etat: jeudi, François Hollande s'est impliqué à son tour dans le débat sur la consigne de vote de l'UMP, reprochant au parti et à Nicolas Sarkozy de ne pas se prononcer contre le FN.
Samedi, à la veille du scrutin, Marine Le Pen a estimé que l'ancien chef de l'Etat, avec son souhait initial d'un appel à voter blanc ou à s'abstenir tout en rejetant le FN, avait fait un "pas chassé vers le PS".
Une victoire du candidat socialiste mettrait un coup d'arrêt à une série noire pour le PS, qui n'a pas gagné une des 13 élections partielles organisées depuis le début du quinquennat de François Hollande.
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