FN ou PS, qui l'emportera? Le 2e tour de la législative partielle du Doubs, à valeur de test électoral national avant les départementales en mars, s'est ouvert dimanche matin, un mois après les attentats de Paris, avec les électeurs de l'UMP en arbitres.
Les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures et fermeront à 18H00.
Sous un ciel gris et par un froid glacial, les électeurs se pressaient vers la mairie de Pont-de-Roide-Vermondans (Doubs), commune du socialiste Frédéric Barbier, a constaté l'AFP. Les électeurs de cette petite commune de 4.300 habitants défilaient dans leur mairie où une file à commencé à se former et s'allonger.
Vers 10 heures, on pouvait voir une quinzaine d'électeurs au bureau de vote du candidat socialiste venus glisser leur bulletin dans l'urne.
Le duel oppose la candidate du Front National, Sophie Montel, 45 ans, arrivée en tête du 1er tour avec 32,60% des voix, au socialiste Frédéric Barbier (28,85%), 54 ans.
Le candidat socialiste a prévu de voter vers 11 heures à Pont-de-Roide à une dizaine de kilomètres au sud de Montbéliard. Domiciliée à Besançon, Sophie Montel, qui n'est pas appelée à voter, avait assisté dimanche dernier au dépouillement des suffrages au bureau de vote d'Allenjoie.
Cette partielle, destinée à pourvoir le siège laissé vacant dans la 4e circonscription par Pierre Moscovici après son départ pour la Commission européenne, a été érigée en test par l'ensemble de la classe politique avant les prochaines départementales.
Quelque 66.825 électeurs sont appelés aux urnes.
L'abstention (60,5% au 1er tour) sera l'une des clés du scrutin de dimanche.
- Les électeurs UMP en arbitres -
Mme Montel, eurodéputée FN et lepéniste de la première heure, fait face au vice-président du conseil général du Doubs, homme du terroir.
Pour l'emporter, le candidat socialiste doit compter sur un report de voix des électeurs de l'UMP, après l'échec de leur candidat, Charles Demouge, au 1er tour (26,54% des voix).
L'UMP a appelé ses électeurs à voter blanc ou à s'abstenir, sans leur demander de faire barrage au Front national. Le parti a choisi, mardi, d'opter pour le "ni-ni" (ni vote FN, ni vote PS), contre l'avis de Nicolas Sarkozy qui plaidait pour une inflexion, avec un texte appelant à faire barrage au Front national.
Les électeurs de l'UMP se trouvent ainsi de facto placés en position d'arbitres pour départager les candidats.
Ce scrutin a attisé les passions politiques jusqu'au plus haut sommet de l'Etat: jeudi, François Hollande s'est impliqué à son tour dans le débat sur la consigne de vote de l'UMP, reprochant au parti et à Nicolas Sarkozy de ne pas se prononcer contre le FN.
Samedi, à la veille du scrutin, Marine Le Pen a estimé que l'ancien chef de l'Etat, avec son souhait initial d'un appel à voter blanc ou à s'abstenir tout en rejetant le FN, avait fait un "pas chassé vers le PS".
Sur le terrain, plusieurs élus locaux UMP ont appelé à faire barrage au FN, à l'exception notable de Charles Demouge, qui a opté pour la ligne officielle du "ni-ni" de son parti.
Une victoire du candidat socialiste mettrait un coup d'arrêt à une série noire pour le PS, qui n'a pas gagné une des 13 élections partielles organisées depuis le début du quinquennat de François Hollande. Jusqu'à présent, seul le PRG a emporté un siège, en juin 2014.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.