Le couvre-feu nocturne, en vigueur depuis des années dans la capitale irakienne, a été levé samedi à minuit (21h00 GMT) à la demande du Premier ministre Haider al-Abadi pour un retour à une vie "aussi normale que possible bien que (le gouvernement) soit engagé dans une guerre".
La suppression de ce couvre-feu, qui était en vigueur toutes les nuits de minuit à 5h00 du matin, met fin à une politique de restriction des mouvements de la population.
Mais le couvre-feu n'a que peu contribué à réduire les attaques meurtrières à Bagdad, qui sont généralement commises au cours de la journée et en début de soirée afin de causer le maximum de pertes.
Samedi, des attentats à la bombe ont fait au moins 32 morts et plus de 70 blessés dans la capitale.
L'instauration du couvre-feu visait à mettre un frein aux violences qui ont été particulièrement meurtrières au milieu des années 2000. Les heures pendant lesquelles le couvre-feu a été en vigueur ont varié au cours des années et il a même été levé complètement avant d'être de nouveau imposé.
La décision de lever ce couvre-feu intervient au moment où les forces irakiennes tentent de regagner le terrain perdu au profit des jihadistes de l'Etat islamique, qui ont conquis de larges territoires au nord et à l'ouest de Bagdad.
Si Bagdad est désormais considérée comme à l'abri d'une attaque majeure des jihadistes, elle reste le théâtre d'attentats réguliers visant principalement la communauté chiite et les forces de sécurité.
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