Deux contrôleurs ont été violemment agressés vendredi soir dans un TER reliant Lyon à Grenoble, ce qui a provoqué un arrêt de travail et entraînait samedi matin de fortes perturbations de la circulation en Rhône-Alpes, a-t-on appris samedi auprès de la SNCF et des syndicats.
Sur son site internet dédié à la circulation des TER, la SNCF indiquait samedi que "suite à l'agression violente" des contrôleurs, "la circulation des trains est fortement perturbée sur la région Rhône-Alpes".
Elle conseille aux voyageurs de reporter leur voyage "si possible".
Vendredi, vers 20H00, deux contrôleurs ont été violemment frappés après être intervenus dans une rame du TER reliant Lyon à Grenoble, entre Saint-André-le-Gaz et Moirans (Isère) alors que trois hommes alcoolisés fumaient dans le train et importunaient des passagers.
L'un des deux contrôleurs a été frappé au visage avec une bouteille, tandis que son collègue était frappé aux côtes. Le premier a été hospitalisé avec de nombreux points de suture à l'arcade sourcilière et au nez, tandis que le second s'est vu prescrire 8 jours d'ITT, a précisé la SNCF.
Les trois agresseurs étaient toujours en fuite et activement recherchés samedi.
En réaction, les collègues et confrères contrôleurs ont fait valoir un droit de retrait dès leur prise de service ce samedi matin, notamment à Lyon et dans le secteur de Chambéry.
"Le trafic est très fortement perturbé sur Rhône-Alpes mais n'impacte pas les TGV et les grandes lignes" a précisé un porte-parole de la SNCF. Il s'agit "d'un mouvement spontané des contrôleurs de Lyon, Chambéry et de Valence", tous les contrôleurs de ces secteurs exerçant leur droit de retrait.
La SNCF a mis en place des cars de substitutions entre Valence et Grenoble, de même qu'à Saint-Etienne. "Pour l'instant la situation dans les gares n'est pas critique" a ajouté la SNCF qui redoute davantage de difficultés en fin de matinée avec les correspondances vers les vallées alpines et les stations de ski.
"A cette heure, la quasi-totalité des contrôleurs de la région de Chambéry et de Lyon ont cessé le travail et font usage de leur droit de retrait", a annoncé SUD-Rail dans un communiqué, le syndicat exigeant "l?ouverture immédiate de négociations concernant des embauches supplémentaires pour augmenter la présence humaine dans les trains et dans les gares", notamment.
De son côté, la CGT Cheminots a "affirmé sa colère face à une dérive maintes fois dénoncée et pour laquelle la Direction SNCF ne prend aucune mesure durable". "La présence en gare est sans cesse réduite ce qui reporte de nombreux problèmes sur les contrôleurs" a déploré la CGT.
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