Les médecins généralistes sont invités à fermer leur cabinet jeudi lors d'une nouvelle journée de grève à l'appel de leur principal syndicat MG France, afin de maintenir la pression sur la ministre de la Santé Marisol Touraine.
Projet de loi santé, mais aussi absence de revalorisations tarifaires figurent parmi les griefs des médecins, qui multiplient les grèves depuis décembre.
"Il n'y a pas eu d'avancée () depuis qu'on a commencé ce mouvement de mobilisation en fin d'année dernière", a souligné auprès de l'AFP Jacques Battistoni, secrétaire général de MG France. "Ce serait irresponsable de cesser la pression alors qu'on n'a rien obtenu concrètement."
Jacques Battistoni a toutefois précisé qu'avec l'épidémie de grippe, "principal ennemi des médecins", de nombreux praticiens, surchargés, pourraient décider de ne pas fermer leurs cabinets.
Pour renouer le dialogue avec les professionnels de santé, la ministre a lancé le mois dernier des groupes de travail visant à réécrire les points litigieux de son projet de loi, à l'instar du tiers payant (dispense d'avance de frais) généralisé d'ici à 2017.
Mais le "timing est trop serré", a regretté Jacques Battistoni, les premières conclusions de ces groupes étant attendues pour la mi-février, tandis que le texte sera examiné en avril au Parlement.
Autre pierre d'achoppement pour les généralistes: l'absence de revalorisations tarifaires depuis 2011, qui ne fait rien, selon eux, pour arranger le manque d'attractivité de leur profession.
Ils réclament une consultation à 25 euros contre 23 actuellement, comme c'est déjà le cas pour les médecins spécialistes.
Mais l'Assurance maladie et le gouvernement excluent toute négociation sur le sujet avant la tenue des élections professionnelles, attendues pour la fin de l'année.
Le Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG) appelle également à la grève mercredi. Pas la Fédération des médecins de France, autre syndicat représentatif des généralistes, qui participera néanmoins au point presse organisé jeudi matin par MG France et le SNJMG.
De son côté, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) a menacé mercredi de quitter les groupes de travail en l'absence de "réponses claires et acceptables, dans les 8 jours", sur le tiers payant notamment.
Tous appellent à poursuivre la grève administrative lancée au début du mois de janvier, qui s'est traduite par une "baisse modérée" des télétransmissions de feuilles de soins, selon l'Assurance maladie.
Le principal syndicat d'internes a quant à lui déposé un préavis de grève illimité le 29 janvier pour couvrir des actions ponctuelles et locales. Des centaines d'internes grévistes étaient ainsi rassemblés mercredi devant le ministère de la Santé, à Paris, pour protester contre le projet de loi.
Une manifestation nationale réunissant internes et médecins libéraux doit se tenir le 15 mars dans la capitale.
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