La Serbie n'a pas commis de génocide contre les Croates lors de la guerre qui les opposa au début des années 90, a jugé mardi la Cour internationale de justice (CIJ).
"La Croatie n'a pas réussi à prouver ses allégations selon lesquelles un génocide a été commis", a déclaré le juge président Peter Tomka lors d'une audience publique à La Haye, où siège la CIJ.
Les juges ont estimé que les actes commis par les Serbes au début du conflit n'avaient pas pour but de "détruire" le groupe ethnique croate de certaines zones de Croatie réclamées par les sécéssionnistes serbes, mais de les "déplacer par la force".
Le président serbe Tomislav Nikolic a affirmé qu'il souhaitait une "paix durable" dans les Balkans, après la décision de la CIJ.
"J'espère qu'à l'avenir la Serbie et la Croatie auront la force de résoudre en commun tout ce qui entrave la possibilité d'instaurer une période de paix durable et de prospérité dans notre région", a déclaré à la presse M. Nikolic aux côtés du Premier ministre serbe, Aleksandar Vucic.
Les juges doivent encore se prononcer mardi sur une contre-plainte déposée par la Serbie, qui accuse elle aussi la Croatie de génocide dans le même conflit (1991-1995).
La proclamation d'indépendance de la Croatie vis-à-vis de la Yougoslavie, en 1991, a été suivie d'une guerre entre les forces croates et les sécessionnistes serbes soutenus par Belgrade, qui voulaient intégrer un Etat serbe ethniquement pur.
Le conflit serbo-croate, l'un des nombreux qui secouèrent les Balkans durant la dernière décennie du XXe siècle, a fait environ 20.000 morts entre 1991 et 1995.
La Croatie avait saisi la CIJ en 1999, demandant aux juges d'établir que la Serbie a commis un génocide et réclamant des "réparations financières".
Mais la Serbie a répliqué en 2010 par une contre-plainte dans la même affaire, accusant Zagreb de génocide pour l'opération militaire croate ayant mis un terme à la guerre en 1995. Selon Belgrade, quelque 200.000 Serbes ont dû alors fuir la Croatie.
Le président serbe Tomislav Nikolic a affirmé qu'il souhaitait une "paix durable" dans les Balkans, en réagissant à la décision de la CIJ. "J'espère qu'à l'avenir la Serbie et la Croatie auront la force de résoudre en commun tout ce qui entrave la possibilité d'instaurer une période de paix durable et de prospérité dans notre région", a déclaré à la presse M. Nikolic aux côtés du Premier ministre serbe, Aleksandar Vucic.
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