Après le forfait de Jérôme Champagne, qui comme David Ginola n'a pas eu les parrainages suffisants, Joseph Blatter, président en exercice et grand favori, n'a plus que trois candidats face à lui pour la présidence de la Fifa. Pour l'heure, car la commission électorale doit encore valider leurs candidatures.
Outre Blatter, restent en course pour l'élection du 29 mai à Zurich l'ancien Ballon d'Or Luis Figo, le Prince Ali, un des vice-présidents de la Fifa, et Michael van Praag, président de la Fédération néerlandaise.
. Champagne, recalé comme Ginola
Jérôme Champagne, 56 ans, ex-vice secrétaire général de la Fifa, inconnu du grand public et sans aucune chance sur le papier, avait été le premier à se déclarer candidat il y a un peu plus d'un an, le 20 janvier 2014. Mais comme l'autre français engagé dans cette course, David Ginola, l'ancien diplomate n'a pas eu les cinq parrainages de fédérations affiliées à la Fifa (209 au total) exigés pour se présenter et a annoncé lundi que l'aventure s'arrêtait là. La campagne de l'ex-collaborateur de France Football aura en tout cas existé plus longtemps que celle de l'ex-joueur du Paris SG, 47 ans, qui n'aura duré que deux semaines sous le sponsoring d'un bookmaker irlandais
Même si Champagne assure ne ressentir "aucune aigreur", sa lettre aux médias lundi est acide, soulignant que de "très nombreux présidents" de fédérations lui "ont expliqué, avec franchise et amitié" qu'ils ne pouvaient le soutenir par craintes de "représailles face aux recommandations de leurs confédérations" ou parce que ces dernières "dépendaient trop des soutiens financiers", sous-entendu des instances en place.
Les "institutions se sont mobilisées pour éliminer le seul candidat indépendant", proteste-t-il encore, s'en prenant à l'UEFA: "Il s'agit aussi de permettre aux plus fortunés du football ouest-européen de mettre la main sur la dernière chose qu'ils ne contrôlent pas encore, la Fifa et le gouvernement mondial du football".
. Figo admissible ?
Blatter, 78 ans, président depuis 1998, a eu sans problème ses parrainages (une majorité des six Confédérations qui composent la Fifa ont promis de le soutenir en juin dernier lors du Congrès de Sao Paulo) et remplit évidemment l'autre critère principal pour être candidat: avoir joué un rôle actif dans l'administration du football, à l'échelon national ou international, pendant deux de ces cinq dernières années.
Le prince jordanien Ali bin Al Hussein, dit prince Ali, 39 ans, un des vice-présidents de la Fifa, et Michael van Praag, 67 ans, président de la Fédération néerlandaise, présentent les dossiers les plus solides selon les critères de la Fifa.
Mais qu'en est-il de Figo, 42 ans ? Son statut d'ancien Ballon d'Or a sans doute facilité l'obtention des parrainages nécessaires (il assure en avoir six). Mais quid de son expérience dans les instances ? Même la presse portugaise ne s'étend pas sur la question.
La Fifa a confirmé lundi avoir reçu quatre dossiers de candidature, qui vont d'abord passer devant la chambre d'instruction de la commission d'éthique, pour "des enquêtes d'habilitation sous dix jours", puis reviendront sur le bureau de la commission électorale chargée de valider ou non "leur conformité avec les dispositions réglementaires". C'est sans doute là que tout se jouera pour Figo. L'ancienne star du Real Madrid est en tout cas déjà en campagne et s'est rendu en Chine, sous prétexte d'un tournoi portant son nom et impliquant des équipes du pays.
Sur le plan médiatique, l'ex-vedette du Barça et de l'Inter Milan a reçu les encouragements du charismatique José Mourinho, coach de Chelsea, et d'anciens internationaux comme Patrick Vieira, Raul et Deco.
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