Un vice-ministre du Japon estime "dans une impasse" les négociations face au groupe Etat islamique (EI) qui menace de mort un pilote jordanien et un journaliste japonais, tout en attendant de nouvelles informations sur la situation des deux hommes, ont rapporté samedi les médias nippons.
Les discussions sont "dans une impasse", a déclaré un vice-ministre japonais des Affaires étrangères, Yasuhide Nakayama, depuis Amman où il a été dépêché par le gouvernement nippon pour y conduire les opérations en lien avec les autorités jordaniennes.
"Nous allons continuer de rassembler et analyser les informations", a encore dit M. Nakayama, selon le radiodiffuseur public japonais NHK.
A Tokyo, un secrétaire général adjoint du gouvernement, Hiroshige Seko, proche collaborateur du Premier ministre Shinzo Abe, a déclaré que les autorités attendaient toujours de connaître le sort du ressortissant japonais Kenji Goto, alors que les jihadistes apparaissent silencieux depuis la diffusion d'un dernier message sur internet dans la nuit de mercredi à jeudi.
L'EI avait alors menacé de tuer le pilote jordanien Maaz al-Kassasbeh, retenu en otage, à moins que la Jordanie ne libère une jihadiste irakienne, Sajida al-Rishawi, condamnée à mort et emprisonnée en Jordanie pour sa participation à une vague d'attentats en 2005 à Amman.
L'EI souhaite échanger cette femme contre le journaliste japonais Goto vraisemblablement détenu depuis fin octobre ou début novembre.
Amman s'est dit prêt à libérer al-Rishawi, mais en échange de son pilote et en ayant au préalable obtenu la preuve qu'il est toujours en vie. En l'absence de cette garantie, Amman n'a pas encore bougé et l'ultimatun de l'EI a expiré il y a plus de 36 heures.
L'échéance était fixée jeudi à l'heure du coucher de soleil à Mossoul, soit le même jour vers 23H30 au Japon (14H30 GMT).
Depuis, aucun nouveau message ne semble avoir été posté par l'EI qui avait déjà auparavant menacé de tuer les deux otages.
Cette organisation avait revendiqué l'exécution la semaine passée d'un autre Japonais, Haruna Yukawa, faute d'avoir reçu une rançon de 200 millions de dollars exigée dans un précédent message vidéo.
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