À 30 ans, Odiphate Loukondo a fait du chemin. Le natif du Congo-Brazzaville a traversé les décennies, du Congo à la France en passant par le Rwanda, toujours un pinceau à la main. Une passion née très tôt. «Quand j’avais 5 ans, j’ai vu mon grand-frère dessiner aux crayons de couleurs. Il était poursuivi par tous ses copains. Cela a été comme une découverte. Depuis, j’ai sans cesse été animé par cette volonté de dessiner.»
Par chance, Odiphate a reçu le don du dessin. Le perfectionnement fait le reste : «Je n’ai pas fait d’école, simplement des recherches personnelles, en lisant les livres d’art, les livres de BD, de caricatures. J’ai développé plusieurs talents à la fois.» Et Odiphate de se revoir à 12 ans, scrutant les œuvres de Picasso au même âge pour se comparer.
«Ma vie a basculé» Odiphate Loukondo
Il travaillera successivement comme dessinateur de presse et enseignant d’art. Jusqu’au moment où il participe au lancement d’un petit journal : «Ma vie a basculé», résume pudiquement l’artiste. Pour un dessin de trop, il est contraint à l’exil politique. D’abord en République Démocratique du Congo, puis au Ghana avant une dernière escale au Maroc.
En 2013, il arrive en France où il est suivi par France Terre d’Asile. Depuis, Odiphate s’est posé à Oissel. De son itinérance entre deux continents, le dessinateur a gardé un héritage : son pinceau, sa meilleure arme pour rebondir et trouver un boulot. Car Odiphate en est certain : «Mieux vaut essayer que de n’avoir rien fait.»
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