Après les annonces de départs non-remplacés dans les années à venir sur l'usine Areva La Hague, les cinq organisations syndicales du site ont souhaité, ce vendredi 30 janvier, s'inviter au bilan annuel présenté à la presse par la direction.
"Nous voulons entendre, dans le calme, ce que vous racontez aux médias. Vous nous annoncez 500 postes en moins sur cinq ans en CE, visiblement vous ne confirmez pas ce chiffre à la presse" explique Arnaud Baudry, délégué CFDT.
Audience avec Cazeneuve
La direction ne s'est finalement pas présentée, c'est donc à une porte-parole d'Areva que les salariés se sont adressés. "Ce débat ne doit pas avoir lieu en présence des médias, nous échangerons dans les instances prévues à cet effet. La conférence de presse est donc annulée" a répondu Catherine Argant, directrice de la communication.
Les syndicats rencontreront ce soir Bernard Cazeneuve, en visite à Cherbourg pour assister aux voeux de la CUC. "Ces départs non remplacés, cela rime avec diminution des compétences et des conditions de travail, qui font peser des risques énormes sur l'usine. En tant que ministre et ancien élu du Cotentin, nous savons qu'il est attaché à la filière électro-nucléaire" indique Philippe Launay, de FO.
Rendez-vous à Bercy
"L'Etat doit reprendre la main sur la filière, d'EDF à Areva en passant par les sous-traitants. Et il ne faut pas oublier les emplois indirects, dans les communes" note Eric Vernel pour la CGT. Pour Stéphanie Gooris, de l'Unsa Spaen, "le plan de charge ne justifie pas ces coupes dans les effectifs, ce n'est pas aux salariés de la Hague de payer la situation financière du groupe".
"Personne n'est à l'abri" poursuit Yves Moisnard, représentant du syndicat de cadres CFE-CGE. "Nous savons que Bernard Cazeneuve s'entend avec Manuel Valls, nous espérons qu'il pourra nous ouvrir des portes ce soir".
Les salariés ont demandé audience au Premier Ministre. Ils ont par ailleurs obtenu un rendez-vous au ministère de l'économie le 12 février.
Pour le moment, la direction ne confirme pas le chiffre de 500 postes supprimés en cinq ans.
BONUS AUDIO - Extrait de l'échange entre syndicats et la porte-parole d'Areva :
Areva
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