Manuel Valls a entamé jeudi une visite officielle en Chine pour courtiser les investissements de la deuxième économie mondiale, en appelant à un "rééquilibrage" des échanges commerciaux franco-chinois en faveur de la France.
Le Premier ministre français a été reçu à Pékin par son homologue chinois, Li Keqiang, au Grand palais du peuple place Tiananmen.
Les deux hommes ont passé en revue la garde dans l'immense hall de ce bâtiment emblématique du régime communiste. "La relation entre la France et la Chine est clairement très importante", a déclaré le chef du gouvernement chinois.
M. Li s'est dit heureux de développer une "relation personnelle" avec M. Valls, après une année 2014 qui a vu le chef de l'Etat chinois Xi Jinping se rendre en France à la suite de la visite d'Etat du président François Hollande en Chine en 2013.
Après avoir remercié son hôte, Manuel Valls a salué et souhaité l'élargissement des coopérations sino-françaises, prenant en exemple la première émission obligataire publique en yuan réalisée à Paris cette semaine, témoignant de l'internationalisation de la monnaie chinoise.
MM. Li et Valls ont supervisé la signature d'une douzaine d'accords divers, dont un entre EDF et l'opérateur nucléaire chinois CGN. Toutefois, aucun contrat commercial majeur n'a été annoncé.
- Conférence de presse commune -
Les deux Premiers ministres devaient aussi tenir une conférence de presse commune, un exercice qui reste exceptionnel pour le pouvoir chinois.
Manuel Valls avait entamé jeudi matin son voyage en Chine à Tianjin, métropole très dynamique à une centaine de kilomètres à l'est de Pékin, où il a atterri à bord de l'A330 du président François Hollande.
Accompagné notamment du chef de la diplomatie française Laurent Fabius, il s'est rendu à l'usine d'Airbus ouverte il y a dix ans dans cette ville portuaire.
Cette usine d'assemblage d'A320 "illustre parfaitement le dynamisme de notre relation", a lancé Manuel Valls: un quart en effet des avions vendus par Airbus va en effet vers le marché chinois.
Le Premier ministre, après la visite du site au côté du PDG d'Airbus Fabrice Brégier, s'est dit "sûr" que l'avionneur européen concrétiserait son projet de "centre de finition" de l'A330, spécialement adapté au marché chinois, "sous réserve qu'il reçoive un nombre suffisant de commandes" de la part de compagnies chinoises.
Manuel Valls a appelé à "remédier au déséquilibre" des échanges commerciaux France-Chine: les exportations de la Chine vers la France sont ainsi 2,5 fois plus élevées que celles de la France vers la Chine. Et les investissements chinois en France sont eux aussi bien inférieurs.
Pour réduire l'écart, le Premier ministre a fait valoir "les réformes ambitieuses" et les "orientations très claires" prises par son gouvernement pour renforcer la compétitivité des entreprises françaises.
Mais le rééquilibrage suppose une réciprocité reposant "sur la confiance et la connaissance mutuelle de nos atouts", a toutefois souligné Manuel Valls.
- "La France est ouverte à la Chine" -
Cette allusion à la réciprocité peut s'entendre comme une référence aux obstacles jugés encore trop nombreux aux exportations françaises et européennes vers la Chine.
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