La France, encore une fois irrésistible contre la Slovénie (32-23) en quarts de finale du Mondial messieurs de handball, mercredi à Doha, défiera l'Espagne, tenante du titre, pour la dixième demi-finale mondiale de son histoire.
La route d'un cinquième titre mondial (1995, 2001, 2009, 2011) passera donc vendredi (19h00) pour les Bleus par l'Espagne, l'équipe qu'ils avaient battue l'an passé en demi-finale de l'Euro (30-27), avant d'enlever leur troisième titre européen.
L'Espagne, qui a écarté le Danemark (25-24) comme en finale de l'édition précédente, s'annonce comme l'adversaire le plus redoutable des Bleus dans ce tournoi qu'ils ont jusqu'à présent parfaitement maîtrisé.
"On va jouer une équipe qui est vraiment de notre niveau, avec des joueurs qui ont autant d'expérience que les nôtres", a noté Claude Onesta, le sélectionneur tricolore. "Ce sera un match difficile et j'espère qu'on arrivera à s'en sortir comme les dernières fois."
Les Français avaient aussi éliminé les Espagnols en quarts de finale des JO-2012 à Londres (23-22), là encore avant d'être sacrés.
Cette demi-finale sera probablement le grand-rendez de ce Mondial, car ni le Qatar, ni la Pologne, les deux autres demi-finalistes, ne paraissent de taille à rivaliser avec ces équipes en finale.
La France a confirmé qu'elle restait bien la nation majeur du handball par la régularité de ses excellents résultats sur la décennie écoulée.
C'est la onzième fois sur les 13 dernières grandes compétitions internationales, soit depuis le Mondial-2005 (3e), qu'elle atteint au moins les demi-finales. Ses deux seuls échecs sur la période ont été l'Euro-2012 (11e) et le Mondial-2013 (6e).
Thierry Omeyer, le gardien français, encore formidable contre la Slovénie (18 arrêts), disputera sa septième demi-finale mondiale, comme son capitaine Jérôme Fernandez.
Cette victoire garantit aussi à la France une place dans un Tournoi de qualification olympique pour les JO-2016. Le champion du monde sera directement qualifié pour Rio.
Contre une Slovénie qui avait tout de même été demi-finaliste deux ans auparavant, les Bleus ont appliqué la même recette que face à l'Argentine en quarts (33-20).
Une défense infranchissable devant un Omeyer génialissime (11 arrêts à la pause) leur ont permis de très vite se détacher, les Slovènes restant douze minutes sans marquer après leur but initial (7-2, 13e).
En attaque, les Bleus ont bénéficié de l'abattage de Cédric Sorhaindo, de l'efficacité de Valentin Porte et de la classe d'un Daniel Narcisse ayant retrouvé du peps (13-5, 19e).
Dépourvus d'une quelconque solution sur jeu placé, les Slovènes n'ont réussi à marquer qu'en accélérant à l'extrême le jeu sur les remises au centre après les buts.
Cela n'a pas suffi pour inquiéter les Français, qui ont atteint la pause avec une avance confortable (18-10), en ayant pourtant gâché trois face-à-face avec le gardien adverse en contre.
Nikola Karabatic s'est rapproché un peu plus de son millième but en sélection (998 au total), pour donner une avance de 11 buts à la France (21-10, 34e).
Mais les Slovènes, avec notamment le Montpelliérain Jure Dolenec, ont profité de quelques interstices dans une défense française moins imperméable pour revenir un peu (17-23, 44e).
La situation s'est tendue après la double sanction de "deux minutes" infligée à Jérôme Fernandez et au banc tricolore. Les Bleus n'ont pris qu'un but sur la séquence, mais la Slovénie s'est ensuite rapprochée dangereusement (20-24, 49e).
Mais Omeyer a ressorti sa baguette magique avec deux arrêts, conclus de l'autre côté du terrain par Nikola Karabatic et Michaël Guigou pour redonner à la France une avance substantielle (26-20, 51e).
L'aérien Narcisse a enfoncé le clou dans la foulée, obligeant les Slovènes à renoncer cette fois-ci pour de bon.
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