Le "mariage pour tous" façon Jean-Paul Gaultier est une fête éblouissante et divertissante, avec des robes de mariée à double face, des pièces montées faites de bigoudis, des mannequins qui sourient, et Naomi Campbell en bouquet final.
Vivats et applaudissements ont accompagné tout le show haute couture du créateur, qui a arrêté le prêt-à-porter en septembre.
Catherine Deneuve, Carla Bruni-Sarkozy, Dita Von Teese, Conchita Wurst et Arielle Dombasle étaient dans le public, assis sur des chaises blanches de mariage, dans les locaux de la maison de couture à Paris.
"To bi or not to bi", "la mariée bipolaire", "jamais avant le mariage", "gazon maudit": les noms des modèles donnent le ton, anticonformiste et drôle, qui caractérise l'univers Gaultier, fait de smokings, de tutus en tulle, de corsets, de vestes en trompe-l'oeil. Volume et plat contrastent sur des robes divisées en deux côtés.
Fermant le bal, Naomi Campbell est le "bouquet final", vêtue seulement d'un body de feuillage et de fleurs, recouvert d'un plastique transparent noué d'un ruban à la taille.
Un autre mannequin, Anna Cleveland, dans une robe fourreau turquoise, à motif boa et au buste rebrodé de perles, coiffée d'une sorte d'anémone géante, défile avec moult manières de star, en hommage à Liz Taylor et ses sept mariages.
Côté bande son, "White Wedding" de Billy Idol accompagne le show, ainsi que "Quelqu'un m'a dit" de Carla Bruni et "Andy" des Rita Mitsouko, clin d'oeil à Catherine Ringer qui était dans la salle.
"C'est le mariage pour tous, en fin de compte!", s'exclame le toujours volubile Jean Paul Gaultier, en coulisses. "Il y en a pour toutes formes de mariage, tous les âges, le nombre de fois qu'on veut!".
"Casting très ouvert"
"En couture, on voit beaucoup de robes de mariée, moi je n'en ai jamais fait vraiment spécialement, je me disais, après tout c'est quand même l'essence de la couture, pourquoi pas s'attarder sur le mariage et faire des robes de mariées, en se demandant ce qu'est une robe de mariée d'aujourd'hui", explique-t-il à l'AFP.
"Elle peut être à la fois très romantique avec du blanc, de la dentelle, du tulle, des voiles, mais aussi quelque chose de plus masculin, quelque fois bi, bipolaire, une moitié fourreau, l'autre côté robe de bal. Je voulais montrer qu'on peut en fin de compte s'habiller et être mariée de plein de façons!"
Certaines robes sont plutôt faites pour le divorce, reconnaît-il, à propos de tenues "reptiliennes", à motif python.
Pour jouer les mariées, le casting était "très ouvert", souligne Jean Paul Gaultier, qui a toujours aimé faire défiler des mannequins hors normes, moins maigres, ou plus âgées que d'habitude.
"Il y avait les années 1980, les années 90, les années 2000, 2010, tout est mélangé! Il y avait à la fois des nouvelles filles, et des anciennes de mes débuts. Naomi je l'ai prise comme mannequin quand elle avait 17 ans", rappelle-t-il. Parmi les "anciennes" aussi, Claudia Huidobro, Violeta Sanchez, Christine Bergstrom.
"Elles sont toujours belles et vous avez vu comme elles ont bien défilé! Elles marchent d'une façon quelquefois plus moderne que certaines filles d'aujourd'hui", juge-t-il.
L'arrêt du prêt-à-porter, explique Jean Paul Gaultier, lui a permis de pouvoir encore "plus perfectionner la technique et tout le travail d'atelier, qui était incroyable".
Et de citer des "robes drapées qui deviennent des robes en lanières, ces tressages de baleines en trois dimensions, ces moitiés de crinolines qui sont comme un accessoire".
"Et il y a aussi des techniques qui ne se voient pas! Comme des rayures tennis qui n'en sont pas, mais sont en réalité des broderies faites de petits noeuds, et qui donnent une espèce de pesanteur à la matière", s'enthousiasme le créateur.
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