Le gouvernement a mis en ligne mercredi un site spécialisé, http://www.stop-djihadisme.gouv.fr/, destiné à lutter contre la propagande jihadiste sur internet, proposer des explications et des pistes de déradicalisation.
Le site s'ouvre sur un film/montage de deux minutes, reprenant des photos et des extraits de films de propagande destinés à encourager les apprentis-jihadistes à rejoindre en Syrie ou en Irak les rangs du groupe Etat islamique.
Sur des photos et extraits en couleur, on peut lire notamment: "Ils te disent: Sacrifie-toi à nos côtés, tu défendras une cause juste", puis, sur des photos terribles d'exactions et de massacres, en noir et blanc: "En réalité, tu découvriras l'enfer sur terre et mourras seul, loin de chez toi".
A l'attention des jeunes filles, on peut lire: "Ils te disent: Viens fonder une famille avec l'un de nos héros. En réalité, tu élèveras tes enfants dans la guerre et la terreur".
Le film se termine pa : "Les discours d'embrigadement jihadistes font chaque jour de nouvelles victimes", puis le mot-dièse #stopdjihadisme.
Le site, sur lequel le Service d'information du gouvernement (SIG) et le ministère de l'Intérieur ont travaillé pendant des mois, propose ensuite plusieurs rubriques, comme "Comprendre la menace terroriste", "Décrypter la propagande djihadiste", "Agir - L'action de l?État" et "Se mobiliser - Ensemble". Chaque rubrique se subdivise en de nombreux chapitres contenant des interviews d'experts, des explications, des rappels historiques, des liens vers d'autres sites plus détaillés.
L'anthropologue Dounia Bouzar y explique par exemple comment l'emploi massif d'internet et des réseaux sociaux permet à la sphère jihadiste de toucher de nombreux internautes, surtout les jeunes. Une rubrique, "Radicalisation djihadiste", détaille, à l'intention des proches, les "premiers signes qui peuvent alerter" (Exemple: "ils se méfient des anciens amis, arrêtent d?écouter de la musique").
"Nous avons décidé de nous placer sur le même terrain", explique à l'AFP Christian Gravel, directeur du SIG. "Nous allons diffuser largement cette vidéo sur les réseaux sociaux, afin de toucher au maximum les jeunes sensibles à ces thèses et à ces sirènes. Nous espérons que cela va provoquer chez eux un choc. Et le site propose aussi des solutions, des recours, de l'aide, pour les jeunes eux-mêmes, leurs familles, leurs amis".
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