"Vu que la production est en chute libre de 50 % à cause d'une algue, les prix des producteurs augmentent pour rentabiliser les coûts, ce qui se traduit par une hausse de leur prix de 30 %". Si pour l'instant cette augmentation n'a pas encore été totalement répercutée sur les prix à l'étalage, Sylvie Séné est persuadée que l'année prochaine la douzaine d'huîtres se négociera au moins 30 % plus chère. "La tendance laisse à penser que l'huître deviendra un produit luxueux", ajoute-t-elle.
Sa poissonnerie vend près de quatre tonnes d'huîtres par an, dont près de la moitié pour les fêtes de fin d'année. Elle reste cependant optimiste car "au moins sur la période des fêtes, les clients aiment se faire plaisir avec des huîtres".
De son côté, Evelyne Delacotte de la poissonnerie Moderne installée rue Saint Jean, est un peu plus pessimistes. "Le prix des huîtres l'année prochaine ? Encore faut-il qu'il y en ait, car si nous avons reçu nos commandes pour les fêtes cette année, des pénuries sont à prévoir vu la santé des sites de production".
Pour Sylvie Séné, pas question d'aller chercher des huîtres en dehors de France car "même si les coûts seraient moins élevés, la qualité est bien moindre".
Malgré la prolifération ces derniers mois des agents pathogènes qui perturbent le développement des naissains, tous les professionnels du secteur s'accordent à dire que l'huître reste de très bonne qualité. Reste à savoir si les consommateurs pourront se les offrir dans quelques mois.
> Audio : Sylvie Séné s'expime au sujet de l'augmentation du prix des huîtres.
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