Après un week end de pause, les routiers comptent reprendre leurs actions lundi pour obtenir des hausses de salaires, ciblant notamment les grosses entreprises adhérentes des organisations patronales, selon les syndicats.
"Cela va reprendre lundi à partir de 05H00, mais il y en aura peut-être quelques-uns mobilisés dès 22h ce soir" (dimanche), a confirmé à l'AFP Jérôme Vérité de la CGT-Transport.
Le mouvement devrait se traduire par "des blocages de zones logistiques, de grands groupes qui bloquent la négociation et d'intérêts économiques", a-t-il précisé.
Interrogé sur d'éventuelles opérations escargots, M. Vérité a estimé que "ce n'était pas exclu".
L'intersyndicale CGT, FO, CFTC, CFE-CGC veut pénaliser l'économie des transporteurs après le refus catégorique des fédérations patronales d'aller au-delà de 2% maximum de hausses de salaires (pour les coefficients les plus bas) quand les syndicats de routiers en réclamaient 5%, après deux années blanches.
A la grande colère des syndicats, les fédérations patronales FNTR, TLF, Unostra et OTRE ont boycotté jeudi dernier une nouvelle réunion de négociations qui avait été convoquée par la commission mixte paritaire sous l'égide du ministère du Travail. Un refus "déploré" par le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies.
Dans le Journal du dimanche, le ministre du Travail François Rebsamen intervient sur cette question et appelle "le patronat à s'asseoir à la table des négociations". "On ne peut pas signifier un mépris aux salariés en refusant de venir discuter, cela ne règle rien", dit-il dans cet entretien.
"C'est bien de dire +il faut reprendre le dialogue+, encore faut-il s'en donner les moyens", a rétorqué Jérôme Vérité.
Les fédérations patronales mettent en avant les "réalités économiques" et assurent ne pas être "en capacité" d'aller au-delà que ce qu'elles ont consenti alors qu'un tiers des entreprises du secteur sont dans une situation "critique", dans un contexte européen de "concurrence déloyale et de dumping social".
L'OTRE a subordonné un nouvel effort vendredi à l'ouverture de "nouveaux chantiers sociaux", sur le temps de travail des routiers par exemple. "Une provocation supplémentaire", pour la CGT.
La CFDT-Transport, premier syndicat du secteur, doit entamer de son côté mercredi des actions visant également "les grands groupes de transport" et des "zones industrielles".
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