- Quels souvenirs personnels liez-vous à cette grande fête de la Nativité ?
Ce sont des souvenirs familiaux, dans un petit village du Pas-de-Calais au nom incroyable : Journy, le jour et la nuit. Mon premier souvenir clair est lié à la messe de minuit. Je devais avoir 8 ans. Nous sommes en 1953-1955. Au cours de la célébration, l'arrivée d'un berger et de ses brebis et la vision d'un bébé dans la crèche vivante m'ont profondément marqué.
- Comment vivrez-vous la nuit de Noël ?
Le 24 décembre, je partagerai un repas avec les Petits frères des pauvres à Caen et je me rendrai à Bayeux pour célébrer la messe à la cathédrale. Le 25 au matin, je célébrerai deux messes : une au centre de détention de Caen et une autre à l'hôpital psychiatrique de Caen. Les plus petits, les plus pauvres, les plus démunis ont leur place aux côtés de Dieu.
- On a le sentiment que l'aspect commercial prend une part de plus en plus grande dans cette fête. Qu'en pensez-vous ?
Il est essentiel pour les chrétiens de redonner du sens à cette fête, c'est évident. Mais, il faut que nous gardions à l'esprit que nous ne sommes pas les seuls à vouloir donner une dimension supérieure à l'événement. Nous avons à vivre nos convictions sans prosélytisme, en respectant les autres. Pour certains, Noël est une fête familiale et cela signifie déjà beaucoup. Effectivement, la société a fait de cette fête une fête avant tout commerciale. On y voit avant tout la consommation et moins le partage. Je ne veux pas juger cela. Je retiens cependant que beaucoup de nos contemporains éprouvent encore le désir de faire une place aux plus pauvres. L'essentiel est de donner du sens à ce que nous vivons.
- Comment pourrait-on redonner du sens à cette fête ?
En se tournant vers les pauvres. Mon plus beau Noël, je l'ai vécu dans la rue. À Rouen. Parmi les SDF. J'étais jeune séminariste. Avec un aumônier, nous avons célébré la messe sous un abri de fortune. Ils étaient pauvres mais joyeux. Ils retrouvaient un minimum d'espérance. Ce soir-là, j'ai vu une étoile. Dans leurs yeux. C'est le message de Noël. Je constate que notre société fabrique de plus en plus de pauvreté. Aujourd'hui, on peut rapidement tomber dans la misère. Même avec un SMIC. Actuellement, je collectionne les témoignages douloureux, les appels de détresse.
- À quelques heures de la nuit de Noël, que dites-vous aux plus défavorisés ?
Qu'ils ne désespèrent pas de l'avenir. Je prie de tout cur pour qu'ils aient tous de vrais amis. Je m'en rends bien compte en effectuant ma tournée des paroisses. Le chômage est une grande détresse. Mais, ce qui fait souvent le plus mal, c'est de ne plus être au contact de ses anciens collègues, c'est de perdre du lien. Je me souviens de ces personnels licenciés dans l'Orne qui continuaient à se rencontrer une fois par mois autour d'un gâteau. Si nous n'avons pas de solution économique à proposer, apportons au moins du lien. La plus grande pauvreté est de ne compter pour personne.
Ce sont des souvenirs familiaux, dans un petit village du Pas-de-Calais au nom incroyable : Journy, le jour et la nuit. Mon premier souvenir clair est lié à la messe de minuit. Je devais avoir 8 ans. Nous sommes en 1953-1955. Au cours de la célébration, l'arrivée d'un berger et de ses brebis et la vision d'un bébé dans la crèche vivante m'ont profondément marqué.
- Comment vivrez-vous la nuit de Noël ?
Le 24 décembre, je partagerai un repas avec les Petits frères des pauvres à Caen et je me rendrai à Bayeux pour célébrer la messe à la cathédrale. Le 25 au matin, je célébrerai deux messes : une au centre de détention de Caen et une autre à l'hôpital psychiatrique de Caen. Les plus petits, les plus pauvres, les plus démunis ont leur place aux côtés de Dieu.
- On a le sentiment que l'aspect commercial prend une part de plus en plus grande dans cette fête. Qu'en pensez-vous ?
Il est essentiel pour les chrétiens de redonner du sens à cette fête, c'est évident. Mais, il faut que nous gardions à l'esprit que nous ne sommes pas les seuls à vouloir donner une dimension supérieure à l'événement. Nous avons à vivre nos convictions sans prosélytisme, en respectant les autres. Pour certains, Noël est une fête familiale et cela signifie déjà beaucoup. Effectivement, la société a fait de cette fête une fête avant tout commerciale. On y voit avant tout la consommation et moins le partage. Je ne veux pas juger cela. Je retiens cependant que beaucoup de nos contemporains éprouvent encore le désir de faire une place aux plus pauvres. L'essentiel est de donner du sens à ce que nous vivons.
- Comment pourrait-on redonner du sens à cette fête ?
En se tournant vers les pauvres. Mon plus beau Noël, je l'ai vécu dans la rue. À Rouen. Parmi les SDF. J'étais jeune séminariste. Avec un aumônier, nous avons célébré la messe sous un abri de fortune. Ils étaient pauvres mais joyeux. Ils retrouvaient un minimum d'espérance. Ce soir-là, j'ai vu une étoile. Dans leurs yeux. C'est le message de Noël. Je constate que notre société fabrique de plus en plus de pauvreté. Aujourd'hui, on peut rapidement tomber dans la misère. Même avec un SMIC. Actuellement, je collectionne les témoignages douloureux, les appels de détresse.
- À quelques heures de la nuit de Noël, que dites-vous aux plus défavorisés ?
Qu'ils ne désespèrent pas de l'avenir. Je prie de tout cur pour qu'ils aient tous de vrais amis. Je m'en rends bien compte en effectuant ma tournée des paroisses. Le chômage est une grande détresse. Mais, ce qui fait souvent le plus mal, c'est de ne plus être au contact de ses anciens collègues, c'est de perdre du lien. Je me souviens de ces personnels licenciés dans l'Orne qui continuaient à se rencontrer une fois par mois autour d'un gâteau. Si nous n'avons pas de solution économique à proposer, apportons au moins du lien. La plus grande pauvreté est de ne compter pour personne.
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