Le 30 septembre dernier, la décision est sans appel. Le tribunal administratif de Rouen prononce la liquidation judiciaire du cinéma le Melville, situé rue du Général Leclerc. La dernière séance est diffusée, le rideau sur l’écran tombe. Définitivement ? Pas si sûr.
Quelques semaines après la fermeture du cinéma Art et Essai, les premières rumeurs se propagent : et si la salle redevenait salle de cinéma, et si quelque producteur privé rachetait le bâtiment ? Là où chacun avance ses pions discrètement, Camille Jouhair, actuel directeur du festival Regards sur le cinéma du monde - qui fête ses 20 ans cette année - avance les siens, sans vaciller.
Les Indépendants... et les autres
Camille Jouhair, dans le milieu culturel rouennais depuis de nombreuses années, souhaite redonner vie à la salle emblématique. Pour lui, la fermeture du Melville n’est pas liée à l’offre pléthorique en matière de salles obscures. Au contraire, rouvrir une salle n’aurait que du positif selon lui. «Il faut accepter la pluralité, clame-t-il. Ce nouveau cinéma serait une offre supplémentaire qui permettrait aux gens d’aller voir d’autres films. Il y a de quoi faire un travail nouveau.»
Dans l’idéal, Camille Jouhair se voit bien ouvrir «Les Indépendants» - c’est le nom qu’il a choisi - en septembre prochain. «Tout est entre les mains du propriétaire maintenant, assène le directeur de festival qui aimerait trouver un consensus et qui aspire à apaiser le dialogue. «Car plus il y a de lieux culturels, plus on éduque les gens». Affaire à suivre, donc...
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