La Bourse de Paris profitait toujours vendredi à la mi-journée (+1,61%) de l'annonce la veille d'un vaste plan de rachats d'actifs par la Banque centrale européenne (BCE), renouant avec ses niveaux de juin 2008.
A 12H10 (11H10 GMT), l'indice CAC 40 prenait 73,39 points à 4.626,19 points, dans un volume d'échanges de 2,2 milliards d'euros. La veille, il avait déjà progressé de 1,52%.
Galvanisée par les annonces de la BCE, la cote parisienne, qui a ouvert en hausse, a accéléré sa progression dans la matinée, atteignant jusqu'à 4,634,2 points (+1,79%), plus haut en séance depuis juin 2008.
"Finalement, l?artillerie lourde a été sortie hier par la BCE", estiment les gérants de Barclays Bourse.
Déterminée à contrer le risque de déflation et à stimuler l'économie de la zone euro, la BCE a annoncé des rachats massifs de dette qui s'élèveront à au moins 1.140 milliards d'euros.
"Les investisseurs, qui avaient déjà anticipé depuis plusieurs jours l'annonce d'un programme de rachats d'actifs de la part de la BCE, ont particulièrement apprécié les commentaires de Mario Draghi (président de la BCE, ndlr) et notamment l'absence de contrainte forte qui aurait pu compliquer l'application du programme de politique monétaire non conventionnelle", ajoute Barclays Bourse.
Le conseil des gouverneurs "a décidé de lancer un programme élargi de rachats d'actifs" publics et privés, a annoncé M. Draghi lors de sa conférence de presse à Francfort, lançant une offensive monétaire très attendue face à la faiblesse récurrente de l'évolution des prix en zone euro.
"Au-delà des annonces de la BCE, nous regardons surtout l'amélioration de l'environnement économique en zone euro. La baisse de l'euro, le maintien des prix bas sur le pétrole et la poursuite de la baisse des taux d'intérêt devraient finir par porter leurs fruits et stimuler la croissance européenne", poursuivent les gérants.
Tout en continuant de digérer cette annonce, les investisseurs ont pris connaissance de l'activité qui s'est accélérée en zone euro en janvier, le PMI composite s'y établissant à 52,2 contre 51,4 en décembre, son plus haut niveau en cinq mois, selon une première estimation.
En France, l'activité du secteur privé s'est légèrement repliée en janvier, tandis que le moral des chefs d'entreprise est resté stable.
Aux Etats-Unis sont par ailleurs prévus à l'agenda l'indicateur composite de l'activité économique de décembre par le Conference Board et les ventes de logements anciens pour le même mois.
Du côté des valeurs, Thales (-3,12% à 48,00 euros) était pénalisé par l'annonce des pertes de sa filiale navale DCNS, qui vont amputer les résultats du groupe.
Maurel et Prom (-4,98% à 7,06 euros) reculait également après l'annonce que le groupe renoncerait probablement à verser un dividende au titre de 2014, son chiffre d'affaires ayant reculé de 5% l'an dernier, pénalisé par un repli de la production d'or noir combinée à la baisse du prix du baril.
CGG souffrait (-0,49% à 4,70 euros) d'un abaissement de sa note à un niveau très faible par l'agence Standard & Poor's, même si le groupe de services pétroliers a fait valoir vendredi que son endettement était maîtrisé.
Areva s'affichait en repli (-0,45% à 10,04 euros)alors que la direction de l'usine de Beaumont-Hague (Manche) veut supprimer 500 postes sur 3.100 en 5 ans, sans licenciements, ont indiqué vendredi plusieurs syndicats.
Boiron s'envolait (+8,11% à 74,50 euros) en revanche grâce à la bonne tenue de son activité au quatrième trimestre et à des perspectives encourageantes pour 2015.
Pierre et Vacances décollait quant à lui de 5,40% à 25,36 euros après la publication d'un chiffre d'affaires en hausse de 16,3% au premier trimestre de son exercice décalé.
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