Le samedi 31 janvier, le Stade Rouennais recevra Nantes pour un match au sommet entre le leader de Fédérale 2 et le 4e de la poule. Mais pour l'occasion, le club normand ne jouera pas dans son antre habituelle de Mermoz, mais au stade Diochon de Petit-Quevilly, actuellement occupé par les footballeurs du FC Rouen.
Pour le président Marc-Antoine Troletti, le stade Diochon "se prête bien aux matchs de rugby. C'est un stade à l'anglo-saxonne, un chaudron qui a la fibre rugby." L'année dernière, le Stade Rouennais y avait disputé un match devant 5000 spectateurs.
Attirer 7000 spectateurs
Un premier test réussi qui a encouragé le dirigeant à voir plus loin : "Avant la saison, nous avions évoqué l'organisation de un à trois matchs à Diochon. Voici le premier. Nous espérons attirer autant de spectateurs que la dernière fois et faire aussi bien que l'US Quevilly il y a 48h (7 600 spectateurs contre Bastia en Coupe de France)." Le choix du match, contre Nantes, n'est lui pas dû au hasard : "C'est une très belle équipe, on se met vraiment en danger." Les matchs des playoff, en avril prochain pour la montée en Fédérale 1, pourraient également se jouer à Diochon.
Le président évoque également l'aspect événementiel : "Mermoz ne nous permet pas de faire de l'événementiel comme on veut. Ici, à Diochon, il y a des loges, qui sont déjà quasiment toutes commercialisées". Et Marc-Antoine Troletti d'assurer que c'est dans les tribunes de matchs de sport que se concluent les plus belles affaires.
Le stade Mermoz révolutionné
L'objectif du club est assumé : la montée en Fédérale 1 en fin de saison. Mais le stade Mermoz ne permet pas aujourd'hui d'accueillir dans des conditions décentes des matchs de tel niveau. "Nous voulons rester à Mermoz car il est idéalement placé en termes géographiques. Mais il y a une obsolescence du site. Le terrain n'est pas éclairé, les tribunes sont obsolètes, le terrain d'entraînement n'est plus aux normes", énumère Marc-Antoine Troletti.
Pour y remédier, un troisième terrain, entièrement synthétique, est en train d'être construit, financé en intégralité par la Ville de Rouen et la Métropole. Il coute 1 million d'euros et sera opérationnel l'année prochaine. Les tribunes pourraient quant à elle être cassées et reconstruites pour accueillir 4000 à 5000 spectateurs : "Nos tribunes comprennent 1500 places. En Fédérale 1, nous pourrions avoir une moyenne de 2000 spectateurs." Et si jamais le Stade Rouennais monte plus haut encore, il faudra pouvoir accueillir plus de monde.
Un programme immobilier est aussi dans les tuyaux et devrait être achevé dans trois ans. Financé par le privé, il comprend un hôtel, 90 logements et quelques commerces pour faire du site un pôle attractif de la ville et renforcer la place du Stade Rouennais dans le paysage local.
Un budget consolidé
Marc-Antoine Troletti évoque un budget de 1 million d'euros, provenant pour 30 % de subventions publiques (Ville de Rouen en tête, puis Métropole, puis Conseil général et Conseil régional), pour majorité du privé (mécénat et partenariats) et pour une infime partie des recettes matchs. "Aujourd'hui, 40% du budget du Rouen Hockey Elite 76 proviennent des recettes matchs. Nous, la billetterie représente au mieux 40 000 à 50 000€ par an. C'est anecdotique". D'où l'idée d'un nouveau stade, avec loges et capacités renforcées.
L'ambition sportive
Richard Hill évoque l'évolution du club depuis l'intersaison, lui qui entame sa deuxième saison à la tête du Stade Rouennais : "Nous avons recruté 12 joueurs l'été dernier, il a fallu les intégrer. Ensuite, nous avons ensuite travaillé sur le mall : l'année dernière, nous n'avions inscrit qu'un essai avec le mall, cette saison nous en sommes à 10."
Le club, invaincu en 12 journées, a des raisons d'être satisfait, notamment avec une attaque redoutable : "Nous avons inscrits 46 essais lors de la phase aller, le meilleur total des 80 clubs de Fédérale 2. Par contre, nous étions seulement la 20e défense." Une défense travaillée à l'entraînement : résultat, lors des trois premiers matchs de la phase retour, l'équipe n'a encaissé qu'un essai.
Pratique. Samedi 31 janvier, à 19h, au stade Robert Diochon, Stade Rouennais- Nantes.
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