Avec les événements récents, la commission d'enquête sur les réseaux djihadites est mise sur le devant de la scène. Ses moyens vont être accrus mais Nathalie Goulet reste prudente."Les annonces du gouvernement renforcent l'utilité de la commission d'enquête que je préside au Sénat", estime-t-elle, "en effet, les annonces de moyens nouveaux en hommes et en matériel, les mesures en direction de l'école et celles en direction du milieu carcéral vont dans le bon sens, encore faut-il qu'elles soient adaptées aux besoins. C'est là que notre rôle et notre diagnostic sont essentiels compte-tenu de l'antériorité de notre implication."
Pour la parlementaire, le besoin de formation des accompagnants est urgent. "Il est inutile de recruter du personnel ou des aumôniers ou encore des imams si on continue à négliger les carences de leur formation. On sait que les personnels pénitentiaires, travailleurs sociaux, éducatifs et de police n'ont aucune grille de lecture de l'islam radical. Il faut les former à positionner le curseur entre le musulman pratiquant et celui qui se radicalise. On sait aussi que les imams réclament une formation et un statut pour eux comme pour les aumôniers qui œuvrent majoritairement bénévolement"
Enfin, sur le renseignement, essentiel selon Nathalie Goulet, "les moyens annoncés sont importants mais nous ne ferons pas l'économie d'une réforme de fond de la communauté du renseignement", avant de conclure : "sur tous ces points, nous apporterons notre expertise et notre contribution."
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