"Nous sommes encore très loin": les syndicats ont exprimé jeudi matin leur pessimisme sur les chances d'aboutir à un accord dans la journée avec le patronat pour simplifier le dialogue social.
Cette sixième session sera "l'ultime" réunion, a prévenu le négociateur du Medef Alexandre Saubot, "déterminé à aboutir", juste avant le début de la réunion.
Patrick Liébus, de l'UPA (Artisans), qui cosigne avec le Medef le projet d'accord, s'attend "encore à une discussion assez longue" mais "il est grand temps qu'on arrive à une solution" car "derrière, il y a des emplois", a-t-il déclaré.
Du côté des syndicats, les trois organisations enclines à accepter l'instance unique proposée par le patronat ont souligné que les conditions étaient encore "loin" d'être réunies.
Pour Marilyse Léon (CFDT), le dernier texte transmis mercredi comprend "un certain nombre d'avancées" mais "nous sommes encore très loin d'un équilibre", "ça va être extrêmement compliqué", "tout dépend quelles lignes le patronat est prêt à bouger".
La CFE-CGC est "très loin" de pouvoir signer, a également affirmé Marie-Françoise Leflon évoquant une "approche régressive" et un "texte qui a besoin d'être revu de nouveau de fond en comble".
Pour Joseph Thouvenel, le négociateur CFTC, le projet n'est "absolument pas acceptable en l'état" car il entraînerait notamment la disparition de "milliers de délégués du personnel".
Du côté des organisations hostiles au projet, la représentante CGT Agnès Le Bot a réitéré qu'il aboutirait à "des reculs très importants pour les salariés". "Une organisation syndicale digne de défendre les intérêts des salariés ne peut signer ce texte", a aussi tonné Marie-Alice Medeuf-Andrieu (FO).
Pour d'autres raisons, la représentante de la troisième organisation patronale, la CGPME, a estimé également qu'il fallait "revoir complètement" le texte. "On reste très, très, éloigné" de "l'objectif" de départ qui était "d'alléger les seuils" déclenchant des obligations pour les employeurs, estime Geneviève Roy.
Le gouvernement a demandé aux organisations patronales (Medef, CGPME, UPA) et syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) de lui proposer une réforme pour notamment lisser ces "seuils" sociaux qui décourageraient les employeurs d'embaucher, selon lui. Après près de quatre mois de discussions, patronat et syndicats avaient échoué la semaine dernière malgré deux jours et une nuit complète au siège du Medef.
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