François Hollande a apporté mercredi son soutien aux enseignants "en première ligne", après les attentats terroristes, affirmant qu'"aucun incident" à l'école mettant en cause leur "autorité" et les "valeurs de la République" "ne sera laissé sans suite".
Dans ses voeux au monde éducatif prononcés à la Sorbonne, le président de la République a par ailleurs annoncé la création dans chaque académie de groupes de volontaires, des "réserves citoyennes", pouvant intervenir dans les établissements scolaires.
Il a souhaité qu'avec ce dispositif, "collectivités territoriales, associations, élus, mais aussi entreprises travaillent ensemble pour permettre la réussite éducative des élèves", citant parmi les intervenants possibles, "journalistes, avocats, acteurs culturels".
D'autres mesures devraient être annoncées jeudi par la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem, à l'issue d'une réunion interministérielle.
Il a salué les enseignants "en première ligne" après les attaques jihadistes, et qui ont "su faire face à toutes ces réactions qui ont été inspirées par ces horreurs: l'émoi, la peur, le silence, parfois le déni et il y a pu avoir aussi de la provocation".
Quant aux "incidents" dans certains établissements, notamment durant la minute de silence en mémoire des victimes le 8 janvier, au lendemain de l'attaque de Charlie Hebdo "nous ne devons ni les amplifier ni les sous-estimer mais les regarder lucidement", a dit le chef de l'Etat. Selon lui, "dans les réactions adolescentes", il faut savoir "faire avec discernement la part de l'inconscience de l'enfance, qui doit être éclairée, et de la violence de l'adulte, qui doit être sanctionnée".
Mais il a également appelé à la fermeté face aux dérives. "Tout comportement mettant en cause les valeurs de la République ou l'autorité" des enseignants fera l'objet d'un "signalement" au chef d'établissement, a-t-il ainsi annoncé.
- Journée de la laïcité, le 9 décembre -
"Aucun incident ne sera laissé sans suite. Chaque fois qu'il y aura une mise en cause de la dignité, de l'égalité entre jeune fille et jeune garçon, qu'il y aura une pression, un mot qui sera prononcé qui met en cause une valeur fondamentale de l'école et de la République, il y aura une réaction", a prévenu M. Hollande.
Il y a aussi "les rites républicains et les symboles" qui méritent d'être "regardés comme des marques d'attachement, de solidarité et donc d'adhésion", a-t-il poursuivi souhaitant que le 9 décembre, "journée de la laïcité, soit célébré dans tous les établissements".
Les parents "doivent aussi respecter" les enseignants, a martelé François Hollande, ajoutant que la charte de la laïcité à l'école affichée depuis la rentrée 2013 sera aussi signée par eux.
De l'école élémentaire à la terminale, il faut expliquer "la lutte contre le racisme, contre l'antisémitisme, contre les préjugés, contre toutes les formes de discrimination, les notions de droits et de devoirs, le principe de laïcité, qui doit être explicité, développé, montré, parce que la laïcité ce n'est pas l'oubli des croyances, ou je ne sais quel conflit avec les religions", a dit François Hollande.
La laïcité, c'est "la liberté de conscience et les règles qui font que les religions n'ont pas la place dans l'école, ce qui n'empêche pas qu'il y ait un enseignement laïque des religions", a-t-il insisté.
Il a dit "veiller" à ce que cet enseignement fasse l'objet d'une "attention particulière" dans l'enseignement moral et civique, qui doit entrer en vigueur en septembre 2015.
M. Hollande a dit être également attaché à "l'enseignement aux médias, à l'information, pour que chaque élève puisse comprendre ce qu'est une information" et fasse la différence avec "une rumeur, un bruit, une malfaisance et qui n'a rien a voir avoir une information".
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