L'intersyndicale à l'origine de la grève dans le transport routier a appelé mardi soir à "lever les barrages cette nuit", dans l'attente d'une assemblée générale mercredi matin, qui vise à donner une suite à "l'échec" des discussions salariales avec le patronat.
"On a appelé à la levée des barrages pour cette nuit", a indiqué Jérôme Vérité (CGT) au nom de l'intersyndicale (CGT, FO, CFTC et CFE-CGC), à l'origine de nombreux blocages et barrages filtrants depuis dimanche soir.
Une assemblée générale se tiendra "demain (mercredi) matin pour décider des suites" à donner au mouvement social, a-t-il précisé.
La CFDT Transports, premier syndicat de la profession, consultera également ses adhérents mercredi en milieu de journée.
Entre temps, les négociations entre partenaires sociaux pourraient reprendre, selon M. Vérité.
Mardi soir, elles avaient pourtant été interrompues "sur un constat d'échec", selon le mot de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), la principale chambre patronale du secteur.
Loin des revendications syndicales (5% d'augmentation pour tous), le patronat proposait une augmentation de 2% pour les salaires les plus bas de la convention collective, et de 1% pour les cadres et agents de maîtrise.
"Ces montants représentent de 2 à 4 fois l'inflation calculée pour l?année 2014", fait valoir le patronat dans un communiqué, qui évoque également un "échec" des négociations.
"Les entreprises ne sont pas en capacité d'accorder des revalorisations à hauteur de 5%. Malheureusement, ce constat économique n'est pas partagé et on le regrette très profondément", ajoute Nicolas Paulissen, directeur général de la FNTR.
Pour Patrice Clos (FO), la hausse proposée par le patronat revient à "ramener le coefficient le plus bas à un centime au-dessus du Smic" horaire brut, fixé à 9,61 euros en 2015.
En 2014, un seul des quatre coefficients en vigueur dans le transport routier - celui des salariés les plus qualifiés - dépassait le Smic (9,53 euros bruts par heure).
- Barrage levé à Rennes -
Sur le terrain, la grande majorité des blocages avaient été levés avant même l'appel de l'intersyndicale.
A Caen, haut lieu de la contestation lundi, les syndicalistes qui ont bloqué jusqu'à plusieurs centaines de poids lourds avaient décidé de lever leurs barrages pour "des raisons de sécurité".
Certains chauffeurs étrangers, agacés par la situation, avaient essayé de forcer le passage, selon la CFTC.
Le barrage a également cédé dans le port Edouard-Herriot, au sud de Lyon, après l'intervention de la police. Les forces de l'ordre ont ensuite fait avorter une tentative de blocage à la raffinerie de Feyzin, dans l'agglomération lyonnaise, selon la CGT.
Autres cibles des grévistes, le port de Rouen et la plateforme de Dourges (Pas-de-Calais), près d'Hénin-Beaumont, ont également retrouvé une activité normale.
A Rennes, le dernier barrage sur la rocade a été levé vers 18h00, selon Christophe Provost (CGT). "On recommence demain (mercredi) matin", a-t-il dit, sans donner de détails sur les modalités d'action.
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