Renault a annoncé lundi des ventes mondiales en hausse de 3,2% en 2014, le retour de la croissance du marché européen et le dynamisme de Dacia lui permettant de compenser le retournement de nombreux pays émergents.
Le groupe automobile français a écoulé 2,71 millions de véhicules particuliers et utilitaires l'année dernière, dont plus de la moitié (1,46 million) en Europe où ses ventes ont augmenté de 12,5%, tandis que dans le reste du monde, les volumes ont chuté de 5,9%, a-t-il précisé dans un communiqué.
Les 3,2% globaux sont légèrement en-deçà de la hausse du marché automobile mondial, de 3,5% en 2014.
Le groupe au losange a en particulier subi le recul des marchés russe, turc et argentin, et reste quasiment absent du premier marché mondial, la Chine, où il a lancé une coentreprise voici un an.
La Russie, où les ventes d'automobiles se sont effondrées de 11% en raison notamment des sanctions imposées dans la foulée de la crise ukrainienne, est le troisième marché de Renault. Le groupe français y a vu ses ventes reculer de 7,4% et fait donc valoir qu'il y a renforcé sa part de marché.
Même situation difficile en Amérique du Sud, touchée par des revers économiques, en particulier au Brésil et en Argentine. Au Brésil, deuxième débouché de Renault après la France, les ventes ont augmenté de 0,3% dans un contexte de recul du marché de 7%.
En Argentine en revanche, Renault a choisi de réduire la voilure face à la crise, et perdu 39,8% dans ce marché qui a lui-même chuté de 28,4%.
Du coup, dans la région "Amériques", les ventes de Renault ont décroché de 10,7% à 417.000 unités. La Russie et la Turquie (-7,9% pour Renault dans un marché à -10%) ont quant à elles eu un effet négatif sur les résultats de la région Eurasie (390.000 véhicules, -5,4%).
Recul également des ventes dans la région "Afrique, Moyen-Orient et Inde" avec 308.000 unités (-9,2%).
Renault a vu ses ventes croître de 5,5% en France, tandis que dans la reste de l'Europe, celles-ci ont bondi de 17,6%, grâce en particulier au Royaume-Uni (+41,9%).
- Une Dacia pour quatre Renault -
Le rebond enregistré dans les pays durement touchés par la crise est aussi net, avec des ventes en hausse de 42,1% au Portugal, de 30,2% en Espagne et de 28,9% en Italie.
Au plan mondial, Renault doit la hausse de ses ventes avant tout à Dacia, marque qui propose des véhicules simples et bon marché. Il s'est vendu 19,1% de plus de Dacia en 2014 qu'en 2013, tandis que les voitures portant le badge Renault ont subi une légère érosion (-0,6%).
Nouvel indice du succès de cette marque relancée il y a dix ans: il s'est écoulé 511.000 Dacia l'année dernière et 2,11 millions de Renault, soit une Dacia pour quatre Renault. Le solde vient de "Renault Samsung Motors" (82.000 véhicules).
C'est cette filiale coréenne qui permet à Renault d'afficher une croissance de 23% de ses ventes dans la région Asie-Pacifique. Mais les ventes en Chine, premier marché mondial qui reste en forte croissance, restent encore anecdotiques: 34.000 unités. Renault a promis pour 2016 de premiers véhicules fabriqués localement par sa coentreprise avec Dongfeng.
Le concurrent français de Renault, PSA Peugeot Citroën, a pris une nette avance sur lui en Chine, puisqu'il y a écoulé 734.000 véhicules en 2014, s'arrogeant 4,4% du marché. PSA a annoncé mercredi avoir vendu 2,9 millions de voitures dans le monde l'année dernière (+4,3%).
Le véhicule du groupe Renault le plus vendu en 2014 a été le petit 4x4 Duster, vendu sous les marques Renault et Dacia: 395.000 de ces voitures ont trouvé preneur. Suit la Renault Clio (379.000 unités) et la Logan, également vendue sous les deux badges (235.000).
Sur les 2,71 millions de véhicules vendus en 2014 par Renault, 2,37 millions étaient des voitures particulières et 334.000 des utilitaires.
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