Après des blocages de camions et opérations escargot en régions parisienne, lyonnaise, caennaise ou bordelaise dans la nuit de dimanche à lundi, la grève reconductible des routiers devait s'étendre dans la matinée à Marseille, Rennes, Nantes et le nord de l'Ile-de-France, selon les syndicats.
L'intersyndicale CGT, FO, CFTC et CFE-CGC, qui a donné le coup d'envoi de ces opérations dès dimanche 22H00, espère ainsi peser sur des négociations salariales cette semaine avec le patronat. Les opérations doivent durer au moins jusqu'à mardi, date de la prochaine séance de négociation annuelle obligatoire (NAO) dans le transport routier de marchandises. Une autre réunion est programmée le 22 janvier.
"L'objectif de mobilisation de cette nuit a été largement atteint, avec une participation plus importante que prévu", a commenté auprès de l'AFP Jérôme Vérité, patron de la CGT Transports.
"Notre but est de développer la mobilisation, créer de nouveaux points de tension dans le Nord et l'Ouest de la France", a précisé M. Vérité.
- Tous les camions bloqués à Gennevilliers -
Une cinquantaine d'actions ont eu lieu sur l'ensemble du territoire dans la nuit de dimanche à lundi, notamment à Bordeaux, Toulouse, Lille (Tourcoing), Metz ou Reims, selon la CGT.
En région parisienne, c'est au port de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), qu'une trentaine de militants ont bloqué les trois principaux ronds-points, selon une source policière. "Tous les camions, une cinquantaine, sont bloqués", selon cette source. Gennevilliers est le premier port d'Ile-de-France. Chaque année, 20 millions de tonnes de marchandises transitent sur cette plateforme.
En banlieue lyonnaise, une centaine de personnes avaient bloqué l'accès aux transporteurs du marché de gros de Corbas et comptaient rester sur place jusqu'à mardi.
A Rennes, une cinquantaine de routiers filtrent à l'aide de voitures la sortie "porte de Lorient" de la rocade en direction de Paris, a indiqué Christophe Provost (CGT).
Ils empêchent les camions de passer mais laissent accéder les voitures. "Tout se passe dans le calme", selon lui.
Les grévistes envisagent de se rendre ensuite vers le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche, près de Rennes, "mais c'est encore en discussion", a-t-il ajouté.
D'importantes perturbations sont attendues à Marseille dans la matinée. De même sur l'A63 en région bordelaise, avec des blocages dans le secteur de la grande distribution de plateformes d'achats de grossistes et entrepôts de stockage.
Selon la source policière, des zones industrielles dans le nord de l'Ile-de-France devaient être perturbées lundi.
"L'objectif c'est pas de bloquer la population mais de toucher les employeurs", a insisté toutefois M. Vérité.
- 'Paupérisation et smicardisation rampantes' -
Les chauffeurs de car et les salariés du secteur logistique (stockage, magasinage, traitement des commandes, etc.) sont également appelés à cesser le travail pour "refuser la paupérisation et la Smicardisation rampantes" de la profession.
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