Des milliers de personnes ont manifesté au Pakistan dimanche contre la publication d'une nouvelle caricature de Mahomet par Charlie Hebdo, certains brûlant des drapeaux français et des effigies du président français ainsi que des dessinateurs de l'hebdomadaire satirique, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Membres de partis religieux mais aussi laïcs, les manifestants ont défilé à Lahore (est), Karachi (sud), Quetta (sud-ouest), Peshawar (nord-ouest), Multan (centre) et dans de nombreuses autres villes du pays.
Plus de 2.000 personnes ont manifesté dans la plus grande ville du pays, Karachi, où le parti religieux Jamaat-e-Islami a organisé une marche jusqu'au mausolée de Mohammad Ali Jinnah, père fondateur du pays.
Une délégation de pasteurs chrétiens s'est jointe à eux pour montrer leur solidarité avec leur compatriotes musulmans.
Ailleurs dans la ville, des dizaines de membres du parti Tehreek-e-Insaf ont défilé contre l'hebdomadaire satirique français. Une délégation s'est rendue à la résidence du consul général français, lui remettant une résolution demandant à Paris d'interdire le magazine "pour propagation de la haine religieuse à travers le monde".
A Lahore, environ 6.000 personnes ont assisté à la manifestation organisée par des groupes islamistes, dont le radical Jamaat-ud-Dawa. Des orateurs ont appelé le Pakistan à couper ses relations avec la France.
Dans le sud-ouest du pays, à Quetta, les manifestants ont piétiné le drapeau français avant de le brûler, ainsi que des photos et effigies du président français, François Hollande.
Environ 200 personnes se sont rassemblées à Islamabad, devant le club de presse, et ont brûlé des effigies des dessinateurs.
A Multan, dans le sud du pays, les manifestants ont crié : "Nous ne sommes pas Charlie, nous sommes Kouachi!", une référence au slogan de rassemblement des manifestants français, "Je suis Charlie" et au nom de famille des deux frères qui ont attaqué le journal satirique.
Vendredi, après la traditionnelle prière, la contestation avait tourné à l'affrontement devant le consulat français de Karachi où un photographe de l'AFP a été grièvement blessé par balle.
Le Pakistan, deuxième pays musulman le plus peuplé au monde avec près de 200 millions d'habitants, connaît régulièrement des manifestations violentes contre la publication en Occident de vidéos, textes ou dessins considérés comme blasphématoires.
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