Le calme était revenu samedi soir dans la capitale du Niger, Niamey, a constaté un journaliste de l'AFP, après des violentes manifestations contre la caricature de Mahomet dans l'hebdomadaire français Charlie Hebdo qui ont abouti à la destruction de nombreuses églises et commerces chrétiens.
Des voitures de police restaient stationnées devant la cathédrale et plusieurs autres édifices religieux de la rive gauche de la ville, a constaté un journaliste de l'AFP vers 19H00 locale (18H00 GMT).
Sur la rive droite, où les manifestants se sont aussi dirigés dans l'après-midi, "le calme est revenu" après "une journée d'enfer", a témoigné Maïmouna, un habitante.
Deux églises chrétiennes ont selon elle été brûlées dans cette partie de la ville, ce qui porterait à dix les lieux de cultes incendiés par les protestataires, les huit autres destructions ayant été constatées de visu par l'AFP.
Une source sécuritaire occidentale, pour qui "la situation est redevenue calme au centre-ville de Niamey", a également fait état d'"une dizaine d'églises incendiées ou vandalisées" dans la capitale.
"Tout s'est tassé" sur la rive droite de Niamey, a confirmé Moussa, qui y habite, alors que la nuit est tombée sur le Niger.
Une vingtaine d'oulémas, des théologiens musulmans, sont apparus samedi à la télévision pour appeler au calme les manifestants.
Outre la dizaine d'églises incendiées, de nombreux bars, hôtels, débits de boisson ou commerces divers appartenant à des non-musulmans ou tenant enseigne pour des entreprises françaises ont été détruits.
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