Douze personnes ont été placées en garde à vue dans l'enquête sur les récents attentats à Paris, alors que John Kerry rendait hommage aux victimes et que les opérations antiterroristes se multipliaient en Europe.
Pendant que Charlie Hebdo continue d'enterrer ses morts - dont son patron, Charb, lors d'une cérémonie irrévérencieuse aux allures de veillée anarcho-amicale -, les enquêteurs cherchent à déterminer les éventuelles complicités dont a pu bénéficier Amédy Coulibaly, le tueur d'une policière municipale à Montrouge et de quatre clients juifs du supermarché casher.
Les huit hommes et quatre femmes interpellés dans la nuit dans plusieurs villes de région parisienne "gravitaient autour d'Amédy Coulibaly" et vont être interrogés sur un "possible soutien logistique" au tueur, notamment des armes et véhicules, selon une source judiciaire.
"La plupart sont connus des services de police pour des faits de droit commun", a affirmé le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Parmi eux figure un homme dont l'ADN a été retrouvé sur des armes et dans une Renault Scenic utilisée par Coulibaly, selon une source policière.
Plusieurs coups de filet ont été lancés ces dernières heures en Europe contre des réseaux jihadistes, sans lien a priori avec les attentats de Paris.
En Belgique, 15 personnes ont été interpellées jeudi soir, dont deux en France, et deux jihadistes présumés revenant de Syrie ont été tués par la police lors d'une opération menée contre un groupe projetant des attentats.
- 'Partager la douleur' -
"Il semble qu'il n'y ait pas de lien: le lien qui existe c'est la volonté des terroristes de s'attaquer à nos valeurs, à nos concitoyens", a déclaré le Premier ministre, Manuel Valls.
A Berlin, les policiers ont perquisitionné vendredi une dizaine de lieux liés à la "mouvance islamiste". Deux Turcs ont été arrêtés, dont l'un soupçonné de diriger un "groupe d'extrémistes".
La justice espagnole a ouvert une enquête préliminaire pour "collaboration avec une organisation terroriste": elle soupçonne Amédy Coulibaly d'avoir séjourné en Espagne avec sa compagne, Hayat Boumeddiene, et une "troisième personne qui pourrait avoir aidé cette dernière à se rendre en Syrie", selon une source judiciaire.
C'est dans ce contexte que le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, est venu à Paris "partager la douleur du peuple français".
Une longue étreinte avec le président français, des mots simples de compassion et le dépôt de gerbes de fleurs sur les lieux des attentats parisiens: son déplacement est destiné à faire oublier la sous-représentation de son pays à la marche historique contre le terrorisme dimanche à Paris.
"Je voulais être ici avec tout Paris, toute la France. Je voulais vous dire en personne l'horreur des Américains" face au "cauchemar" qu'a vécu la France, a lancé M. Kerry.
"Je représente une nation qui rend grâce chaque jour d'avoir la France comme son plus ancien allié", a-t-il ajouté.
- 'Prenez vos crayons' -
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