La vaste opération antiterroriste menée jeudi en Belgique a permis d'arrêter 15 personnes, dont deux en France, dans le cadre du démantèlement d'une cellule qui s'apprêtait à commettre des attentats pour "tuer des policiers", a annoncé vendredi le parquet fédéral.
La Belgique va demander l'extradition de deux ressortissants belges interpellés en France dans le cadre de cette enquête, a indiqué un substitut du procureur, Thierry Werts.
"Le groupe était sur le point de commettre des attentats terroristes, notamment en tuant des policiers sur la voie publique et dans les commissariats", a-t-il dit. "C'était une question d'heures peut-être, au maximum quelques jours", a-t-il précisé.
La semaine dernière, dans le cadre des attentats de Paris, une policière avait été abattue à Montrouge, près de Paris, par Amédy Coulibaly, avant que le jihadiste français s'attaque le lendemain à un magasin casher.
"Ils prévoyaient des attaques sur l'ensemble de la Belgique", a indiqué un autre substitut, Eric Van der Sijpt.
Deux jihadistes présumés ont été tués dans l'opération, lors d'une fusillade à Verviers, dans l'est du pays.
Au total, 12 perquisitions ont été menées et 13 personnes "ont été privées de liberté" en Belgique, a indiqué Thierry Werts, parmi lesquels le troisième suspect blessé à Verviers. Les autres interpellations ont eu lieu à Bruxelles, essentiellement à Molenbeek, un quartier populaire de la capitale belge.
L'opération visait à démanteler la cellule terroriste ainsi que son "soutien logistique", a souligné le parquet.
A Verviers, plusieurs armes ont été retrouvées, dont "quatre de type Kalachnikov AK 47 ainsi que des armes de poing, des munitions, des uniformes de police, des téléphones portables, du matériel de communication, des documents falsifiés et de grosses sommes d'argent", a détaillé M. Werts.
Des armes et des munitions ont aussi été saisies à Molenbeek.
L'opération menée en Belgique "ne fait pas partie d'une opération à grande échelle au niveau européen", a assuré M. Van der Sijpt. "Il s'agit essentiellement d'une opération belge menée en Belgique".
Le parquet a refusé de préciser la nationalité ou l'identité des membres de la cellule, de même que le nombre de ceux qui revenaient de Syrie. Il y a "une majorité de Belges", a dit M. Werts
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.