Dix mois après la disparition du MH370, sondes et robots écument inlassablement les fonds abyssaux de l'océan Indien dans l'espoir de retrouver l'épave du Boeing de la Malaysian Airlines et apporter aux familles les réponses indispensables à leur deuil.
Dans un entretien à l'AFP, le chef du Bureau australien de la sécurité des transports qui dirige les opérations de recherche estime "très probable" de retrouver l'épave du MH370 si la zone actuellement explorée est la bonne.
Un peu moins d'un an après la tragédie survenue le 8 mars 2014, l'avion peut encore se trouver en relatif bon état, sur le fond marin, affirme Martin Dolan.
Trois navires explorent actuellement les profondeurs du sud de l'océan Indien, au large de la côte occidentale de l'Australie, dans une zone où les autorités supposent que l'avion, qui transportait 239 personnes, en majorité chinoises, a sombré.
Le Boeing 777, qui effectuait la liaison Kuala-Lumpur/Pékin, a changé brusquement de cap une heure après son décollage, sans explication. En dehors de données satellitaires sur sa trajectoire, aucun signal n'a été détecté.
Jusqu'à présent, un quart de la zone de recherche prioritaire de 60.000 kilomètres carrés a été passé au peigne fin tandis qu'une superficie plus vaste de quelque 208.000 kilomètres carrés a été délimitée.
"Il est très probable que nous trouverons l'appareil dans cette zone de 60.000 kilomètres carrés, mais nous ne savons pas où précisément. Il nous faut l'examiner de fond en comble jusqu'à ce que nous trouvions l'appareil", explique Martin Dolan.
Les recherches ont démarré début octobre et s'intensifient alors que les conditions météo s'améliorent, avec l'objectif qu'elles puissent aboutir d'ici mai.
Si les elles restaient vaines, l'Australie et la Malaisie devraient prendre conjointement la décision de poursuivre ou non ces coûteuses investigations.
- Une épave en bon état -
La cartographie de la zone de recherche a permis de mettre au jour des formations sous-marines jusqu'alors inconnues tels que des montagnes, des volcans ou des failles mais ce relief escarpé complique les opérations.
Aussi, l'Australie et la Malaisie ont annoncé mercredi la mobilisation d'un quatrième bâtiment, le Fugro Supporter.
Alors que les trois autres navires - Fugro équateur, Fugro Découverte et GO Phoenix - utilisent des systèmes de sonar sophistiqués attachés à des câbles jusqu'à 10 kilomètres de long, le Supporter déploiera un véhicule sous-marin autonome.
De surcroît, en surface, les conditions de navigation sont exécrables, avec des vagues de douze mètres.
Les équipes pensent que l'avion pourrait reposer à 4.000 mètres de profondeur, ce qui devrait contribuer à le maintenir en bon état.
"A la profondeur probable que nous estimons, c'est-à-dire 4.000 mètres sous la surface de l'eau, il n'y a pas grand chose qui pourrait détériorer la carlingue".
"En plus, il y a peu ou pas d'oxygène, donc les pièces de l'avion ne peuvent pas s'oxyder ou pourrir", a ajouté Martin Dolan, se disant confiant dans la détection de morceaux suffisamment visibles.
Un plan de récupération est en cours d'élaboration, au cas où l'avion serait découvert. Il fera appel à des technologies similaires à celles déployées pour récupérer l'avion du vol Paris-Rio d'Air France.
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