Le gouvernement italien a annoncé jeudi soir avec "soulagement" la libération des deux jeunes humanitaires italiennes enlevées l'été dernier dans le nord de la Syrie.
"Greta Ramelli et Vanessa Marzullo sont libres, elles rentreront bientôt en Italie", a écrit sans plus de détail la présidence du conseil italien sur son compte Twitter.
Selon des sources gouvernementales citées par l'agence de presse AGI, elles sont attendues à Rome tôt vendredi matin.
"C'est le résultat d'un intense travail d'équipe de l'Italie", a ajouté le ministère des Affaires étrangères, tandis que le ministre de l'Intérieur, Angelino Alfano, poussait "un grand soupir de soulagement".
"J'éprouve une joie immense: c'est une nouvelle que j'attendais depuis longtemps", a déclaré Salvatore Marzullo, père de Vanessa, dans le restaurant qu'il tient à Verdello, près de Bergame (nord) et où il attendait désormais un appel de sa fille, a rapporté l'agence AGI.
Greta Ramelli, 20 ans, et Vanessa Marzullo, 21 ans, toutes deux originaires de cette région, avaient fondé une association d'entraide baptisée "Horryaty", spécialisée dans le domaine de l'eau et de la santé.
Elles avaient disparu le 31 juillet près d'Alep, dans le nord de la Syrie, où elles étaient arrivées trois jours plus tôt depuis la Turquie, après un premier séjour en février, pour participer à un projet humanitaire.
Le gouvernement italien avait annoncé cette disparition le 6 août, sans donner de détails.
"Les hypothèses sont variées, on travaille dans toutes les directions, et l'Italie comme d'habitude n'abandonne personne, mais la discrétion la plus absolue est requise", avait expliqué fin août le sous-secrétaire aux Affaires étrangères, Mario Giro, estimant cependant que les deux jeunes femmes n'étaient pas aux mains de l'organisation Etat islamique (EI).
- Vêtues de noir -
Le 31 décembre, elles étaient apparues dans une vidéo vraisemblablement filmée deux semaines plus tôt, habillées de robes noires et le visage serré dans un foulard noir.
Assises devant un mur blanc, elles déclinaient leur identité et l'une d'elle appelait le gouvernement italien à les ramener à la maison avant Noël, avec une diction laissant penser qu'elle lisait un texte.
Aucun détail de cette vidéo de 23 secondes ne permettait d'identifier le groupe qui détenait les jeunes femmes et personne d'autre qu'elles n'apparaissait dans la séquence.
La vidéo avait été mise en ligne sur YouTube sous le titre "Le Front Al-Nosra détient deux Italiennes en raison de la participation de leur gouvernement à la coalition" internationale combattant l'EI en Syrie.
Le Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda qui a également été visée par la coalition, n'a cependant pas fait état de cette vidéo à travers ses comptes officiels sur les réseaux sociaux.
Dans la situation mouvante et confuse près d'Alep, des groupes politiques extrémistes ou crapuleux ont recours aux enlèvements pour obtenir des rançons afin de se financer, et il n'est pas rare que les personnes enlevées passent d'un groupe armé à l'autre.
Un autre citoyen italien, le prêtre jésuite Paolo Dall'Oglio est également porté disparu dans le nord de la Syrie depuis juillet 2013.
Ce militant du dialogue inter-religieux, installé de longue date en Syrie, s'était rendu à Raqqa (nord), fief de l'EI, pour tenter d'obtenir par la médiation la libération d'autres otages.
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