Le polémiste Dieudonné a été placé mercredi en garde à vue à Paris dans le cadre d'une enquête ouverte lundi pour "apologie du terrorisme", a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information de i-Télé.
Le parquet de Paris avait ouvert cette enquête après que Dieudonné avait déclaré sur sa page Facebook "je me sens Charlie Coulibaly", à la suite des attentats ayant visé Charlie Hebdo et un supermarché juif, où Amédy Coulibaly avait pris des clients en otages. Quatre d'entre eux ont été tués.
Dans sa déclaration sur Facebook, qui a ensuite été supprimée, Dieudonné avait assuré avoir participé à la manifestation historique dimanche en hommage aux victimes du terrorisme, tout en la tournant en dérision, la qualifiant d'"instant magique comparable au big-bang", "comparable au couronnement de Vercingétorix".
"Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, je me sens Charlie Coulibaly", avait-il ajouté, détournant le slogan de soutien à Charlie Hebdo, "Je suis Charlie", en l'associant au nom du jihadiste Amédy Coulibaly.
Adepte des provocations, le polémiste a déjà été condamné par la justice pour des propos antisémites. Le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour le même délit d'apologie du terrorisme début septembre après la diffusion d'une vidéo où Dieudonné ironisait sur la décapitation du journaliste américain James Foley par l'organisation État islamique (EI).
Dans une autre vidéo en 2010, l'humoriste controversé avait aussi appelé à la libération de Youssouf Fofana, condamné pour le meurtre d'Ilan Halimi, jeune Juif séquestré, torturé et tué en 2006. Poursuivi pour cette vidéo, il a été relaxé début février mais doit comparaître en appel jeudi sur le volet civil de ce dossier.
Dans le viseur du gouvernement fin 2013, Dieudonné M'Bala M'Bala avait vu plusieurs de ses spectacles interdits par la justice. Parmi d'autres déboires judiciaires, il a été mis en examen en juillet par le juge financier Renaud van Ruymbeke pour fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale et abus de biens sociaux.
Selon une source proche du dossier, il est soupçonné d'avoir minoré ses revenus à l'égard du fisc et ses biens vis-à-vis de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), qui s'applique aux patrimoines supérieurs à 1,3 million d'euros. Contacté par l'AFP, son avocat, David de Stefano, avait répondu que son client était "totalement en règle au niveau fiscal" et assurait qu'"il (n'était) pas soumis à l'ISF".
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