La polémique a éclaté le 10 décembre quand sept policiers de Seine-Saint-Denis, coupables de violences et de fausses accusations, ont été condamnés à des peines de six mois à un an de prison ferme par le tribunal correctionnel de Bobigny. Sentence justifiée, ces policiers avaient établi un procès-verbal mensonger accusant un automobiliste d'avoir renversé l'un d'eux, alors que ce policier avait été touché par... une voiture de police. L'homme injustement dénoncé aurait pu être condamné à une longue peine de prison.
Mercier tacle Hortefeux
Néanmoins, réaction furieuse des syndicats de police à l'encontre des magistrats de Bobigny : Ce tribunal est connu pour receler les pires idéologues de la culture de l'excuse quand il s'agit de remettre dehors à tour de bras les trafiquants de stupéfiants, braqueurs, auteurs de tentatives d'homicide, etc., fulmine le syndicat Synergie-Officiers.
Le 10 décembre, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux appuie les policiers : ce jugement est disproportionné, proclame-t-il. Le 11 décembre, devant le conseil national de l'UMP, il renchérit : Le métier de policier, de gendarme, de sapeur pompiers, ce n'est pas un métier comme les autres. C'est un métier où il arrive quotidiennement de risquer sa vie, et je me réjouis de la décision du parquet de faire appel de ce jugement.
Le ministre de la Justice, Michel Mercier, donne alors tort à son collègue de l'Intérieur : à Bobigny, la justice a fonctionné, la procédure suit son cours. Des faits, que tous les prévenus ne contestent pas d'ailleurs, ont été commis. Ces personnes ont été convoquées devant le tribunal correctionnel. Le parquet a requis des peines avec sursis. Le tribunal a jugé différemment et le parquet a fait appel. Il appartient désormais à la cour d'appel de se prononcer.
Et sur les propos d'Hortefeux, il déclare : Je rappelle simplement que lui n'est pas ministre de la Justice, mais qu'il est chargé des policiers.
Néanmoins le garde des Sceaux se dit résolument hostile à toute polémique entre la justice et la police et appelle tout le monde au calme
Le 13 décembre, s'exprimant devant les préfets, François Fillon a dû désavouer implicitement son ministre de l'Intérieur.
Quant aux magistrats, ils se déclarent consternés par l'attitude de Brice Hortefeux : que le ministre de l'Intérieur soutienne des policiers condamnés pour des faits particulièrement graves, c'est ahurissant, affirme ainsi Christophe Régnard, président de l'Union syndicale des magistrats.
Les syndicats de policiers ont très violemment réagi à la condamnation de sept des leurs, coupables d'avoir menti et d'avoir accusé à tort un automobiliste. Si un tel acte avait été passé sous silence, quel crédit aurait pu à l'avenir être accordé aux déclarations de tous les policiers de France, pourtant assermentés ?
Mercier tacle Hortefeux
Néanmoins, réaction furieuse des syndicats de police à l'encontre des magistrats de Bobigny : Ce tribunal est connu pour receler les pires idéologues de la culture de l'excuse quand il s'agit de remettre dehors à tour de bras les trafiquants de stupéfiants, braqueurs, auteurs de tentatives d'homicide, etc., fulmine le syndicat Synergie-Officiers.
Le 10 décembre, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux appuie les policiers : ce jugement est disproportionné, proclame-t-il. Le 11 décembre, devant le conseil national de l'UMP, il renchérit : Le métier de policier, de gendarme, de sapeur pompiers, ce n'est pas un métier comme les autres. C'est un métier où il arrive quotidiennement de risquer sa vie, et je me réjouis de la décision du parquet de faire appel de ce jugement.
Le ministre de la Justice, Michel Mercier, donne alors tort à son collègue de l'Intérieur : à Bobigny, la justice a fonctionné, la procédure suit son cours. Des faits, que tous les prévenus ne contestent pas d'ailleurs, ont été commis. Ces personnes ont été convoquées devant le tribunal correctionnel. Le parquet a requis des peines avec sursis. Le tribunal a jugé différemment et le parquet a fait appel. Il appartient désormais à la cour d'appel de se prononcer.
Et sur les propos d'Hortefeux, il déclare : Je rappelle simplement que lui n'est pas ministre de la Justice, mais qu'il est chargé des policiers.
Néanmoins le garde des Sceaux se dit résolument hostile à toute polémique entre la justice et la police et appelle tout le monde au calme
Le 13 décembre, s'exprimant devant les préfets, François Fillon a dû désavouer implicitement son ministre de l'Intérieur.
Quant aux magistrats, ils se déclarent consternés par l'attitude de Brice Hortefeux : que le ministre de l'Intérieur soutienne des policiers condamnés pour des faits particulièrement graves, c'est ahurissant, affirme ainsi Christophe Régnard, président de l'Union syndicale des magistrats.
Les syndicats de policiers ont très violemment réagi à la condamnation de sept des leurs, coupables d'avoir menti et d'avoir accusé à tort un automobiliste. Si un tel acte avait été passé sous silence, quel crédit aurait pu à l'avenir être accordé aux déclarations de tous les policiers de France, pourtant assermentés ?
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