"143 terroristes" de Boko Haram et un soldat camerounais ont été tués lundi lors de l'attaque par le groupe islamiste nigérian de la ville camerounaise de Kolofata, selon un bilan lu à la télévision et à la radio par le porte-parole du gouvernement.
"Au terme des combats, le bilan est sans appel du côté des assaillants : 143 terroristes tués (.) de loin la plus lourde perte subie par la secte criminelle Boko Haram depuis qu'elle a décidé de diriger ses attaques barbares contre notre territoire. Côté camerounais, on dénombre une perte (un caporal), ainsi que quatre blessés", a déclaré le ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary, porte-parole du gouvernement camerounais.
Il était impossible dans l'immédiat d'obtenir un bilan de source indépendante.
Le ministre a parlé aussi d'un "important arsenal de guerre saisi comprenant notamment des fusils d'assaut de différentes marques, des armes lourdes, des munitions de tout calibre et des terminaux de transmission".
Selon son récit, Kolofata, située dans le nord-ouest du Cameroun, "a fait l'objet d'une attaque du groupe terroriste Boko Haram en provenance du Nigeria voisin" aux alentours de 6h30 (5h30 GMT) lundi matin. "L'objectif visé par cette horde d'assassins était certainement d'investir le camp militaire de Kolofata tenu par l'armée camerounaise" et notamment le Bataillon d'intervention rapide, unité d'élite de l'armée qui s'y est déployée après une précédente attaque au mois de juillet.
"Profitant d'une brume particulièrement épaisse (), les assaillants ont pu franchir la frontière par plusieurs centaines et ont tenté de prendre nos forces par surprise. Mais sitôt l'alerte donnée, la riposte s'est immédiatement organisée et de violents combats se sont déclenchés pendant plus de 5 heures à proximité du camp militaire et sur d'autres points névralgiques de la localité", a-t-il déclaré.
Selon le ministre, l'armée camerounaise a mis les combattants islamistes "en débandade vers la frontière avec le Nigeria".
Dans la matinée, une source proche des autorités traditionnelles locales avait affirmé que "dès que les populations ont entendu les premiers coups de feu, elles ont fui la ville. Les tirs étaient très nourris".
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