Ou plutôt si : il est la mémoire aux cheveux blancs d'un lieu qui n'a pas pris une ride. L'épicerie de Saint-Denis- Maisoncelles est un petit bijou, mi-capharnaüm, mi-bazar d'un autre âge. Et ne dites pas à Gérard qu'il faudra bien, un jour, fermer le rideau et prendre sa retraite, il n'y pense même pas en servant le petit noir, 'avec ou sans goutte ? aux visiteurs de passage. L'ancien commis de ferme au château de Saint-Denis où son père était valet est tombé amoureux de Thérèse, l'épicière du village, de quinze ans son aînée. On s'est mariés en 1962. Cinq ans plus tard, elle disparaissait. J'ai dû reprendre la boutique.
Epicerie et bistrot
La boutique ? Deux petites pièces. L'une fait épicerie. L'autre bistrot à quatre sous. Il y a de tout et surtout... de tout. Des boîtes de conserve, du pain à soupe, des journaux, des bas nylon, des fermetures éclair, de la laine à repriser, des cigarettes, du tabac à priser, des brassières en coton, des pansements, de quoi se raser... empilé, entassé autour de l'unique et minuscule comptoir. A l'arrière, le café est servi sur la table de formica rouge, la même qu'il y a plus d'un demi-siècle. Quelques bouteilles au-dessus de l'évier où trônent deux bassines d'eau pour rincer les godets. La cave est limitée aux Côtes du Rhône. Mais c'est du bon ! Il trinque de bon coeur avec les clients, ses copains et se souvient qu'au moment du passage à l'euro, il leur avait promis de conserver ses francs, coûte que coûte. Et puis, tout compte fait, il a bien fallu que je me fasse aux nouvelles pièces. C'était cela ou alors fermer l'épicerie. La grande distribution n'a qu'à bien se tenir : l'épicerie de Gérard, c'est comme le village des gaulois : il y a même de la potion magique...
Epicerie et bistrot
La boutique ? Deux petites pièces. L'une fait épicerie. L'autre bistrot à quatre sous. Il y a de tout et surtout... de tout. Des boîtes de conserve, du pain à soupe, des journaux, des bas nylon, des fermetures éclair, de la laine à repriser, des cigarettes, du tabac à priser, des brassières en coton, des pansements, de quoi se raser... empilé, entassé autour de l'unique et minuscule comptoir. A l'arrière, le café est servi sur la table de formica rouge, la même qu'il y a plus d'un demi-siècle. Quelques bouteilles au-dessus de l'évier où trônent deux bassines d'eau pour rincer les godets. La cave est limitée aux Côtes du Rhône. Mais c'est du bon ! Il trinque de bon coeur avec les clients, ses copains et se souvient qu'au moment du passage à l'euro, il leur avait promis de conserver ses francs, coûte que coûte. Et puis, tout compte fait, il a bien fallu que je me fasse aux nouvelles pièces. C'était cela ou alors fermer l'épicerie. La grande distribution n'a qu'à bien se tenir : l'épicerie de Gérard, c'est comme le village des gaulois : il y a même de la potion magique...
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