ont fait en France 17 morts auxquels s'ajoutent les trois assaillants islamistes.
Dirigeants du monde entier, partis, syndicats, groupes religieux juifs, chrétiens, musulmans, associations, personnalités: tout semblait réuni pour faire du 11 janvier, avec sa marche républicaine, un jour historique.
C'était au départ un hommage aux victimes de jihadistes revendiqués, à commencer par les irrévérencieux dessinateurs de Charlie Hebdo massacrés mercredi, puis une jeune policière jeudi, et quatre personnes dans une supérette casher vendredi. C'est devenu progressivement un sommet à haute résonance diplomatique.
Le couple royal jordanien, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le président palestinien Mahmoud Abbas étaient ainsi attendus à Paris pour se joindre à François Hollande à partir de 15H00. De même que le président ukrainien Petro Porochenko et le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov.
Par contre, le président des Etats-Unis, Barack Obama ne participera pas à cette "marche républicaine", a indiqué à l'AFP un responsable américain, démentant ainsi une rumeur qui circulait sur les réseaux sociaux.
Avant M. Hollande, seul un président français avait déjà participé à une manifestation de rue: François Mitterrand en 1990 après la profanation du cimetière juif de Carpentras.Participeront aussi huit présidents africains et les plus hauts dirigeants européens, d'Angela Merkel à David Cameron, de Mariano Rajoy à Jean-Claude Juncker.
- 'Mobilisation internationale' -
Soit près de 50 chefs d'Etat ou de gouvernement que François Hollande, omniprésent et infatigable sur tous les fronts de la crise, devrait recevoir auparavant à l'Elysée.
A la présidence, justement, on a salué à la fois "la mobilisation internationale exceptionnelle" et l"'union nationale". Mais a-t-on ajouté, il s'agit d'abord du "rassemblement du peuple français". Ce que confirme un sondage Ifop Paris Match publié samedi soir : 97% des Français jugent nécessaire de faire preuve d'unité nationale.
Unité nationale doublée désormais d'une union sacrée planétaire.
Le défilé est prévu entre République et Nation, deux grandes places de l'est parisien que séparent trois kilomètres.
Les familles des victimes doivent marcher en tête du cortège. Suivront le chef de l'Etat et les hôtes étrangers, puis les personnalités politiques françaises.
Tous les partis seront là à l'exception du FN, Marine Le Pen ayant appelé à manifester en province et non à Paris, elle-même étant à Beaucaire, à mairie d'extrême droite.
Les mobilisations impressionnantes samedi dans les grandes villes de province - 700.000 personnes en tout, selon l'Intérieur, 120.000 dans la seule Toulouse - semblait augurer de chiffres encore plus forts dans la capitale. "Plusieurs centaines de milliers" de manifestants, a prudemment avancé Bernard Cazeneuve, "des millions", s'est aventuré le Premier ministre.
Le record reste la liesse collective de quelque 1,5 million de personnes descendues dans les rues pour la victoire au Mondial de football en 1998.
Manuel Valls a promis des mesures de sécurité à la hauteur. Elles seront draconiennes avec 2.200 hommes mobilisés, 10 stations de métro fermées, le stationnement interdit.
Cette manifestation intervient alors que le plan Vigipirate, est à son niveau le plus élevé - "alerte attentat" - en Ile-de-France.
Dans le cadre de ce plan, 2.000 policiers et 1.350 militaires protègeront en outre les sites sensibles à Paris et son agglomération: sièges des médias, lieux de culte, écoles confessionnelles, bâtiments publics, représentations diplomatiques.
- Rendez-vous à l'Elysée -
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